Selon l'Observatoire des inégalités, on comptait en France, en 2020,
8 millions de chômeurs, salariés précaires ou inactifs souhaitant
travailler, et l'Insee évaluait à plus de 9 millions le nombre de
personnes vivant sous le seuil de pauvreté.
Sur la même période, un tiers des Français déclarent « ne pas être
heureux au travail » et les conséquences tragiques de ce malaise
(dépressions, suicides, addictions, etc...) se multiplient, dans tous les
secteurs de l'économie.
La France connaît donc depuis cinquante ans non seulement un
chômage de masse qu'aucun gouvernement n'est parvenu à résorber,
mais aussi une forte hausse de la souffrance au travail, alors même
que les conditions matérielles du travail se sont nettement améliorées
depuis un siècle.
En s'appuyant sur les études et les statistiques les plus récentes, laurent
Izard montre à quel point, depuis les années 1980 et la libéralisation
des échanges, l'économie française est soumise à une pression
toujours plus intense. Au moment où la détention des entreprises s'est
financiarisée, appelant de fortes rentabilités, les dirigeants sont à
la recherche permanente de gains de productivité pour faire face à
des concurrents étrangers aux coûts de main d'oeuvre beaucoup plus
faibles et qui ne sont pas soumis aux mêmes règlementations.
L'auteur démontre ici que c'est bien cette tension imputable à la
mondialisation qui entraîne la mise en place de méthodes de
management plus dures pour les salariés et provoque délocalisations
et autres fermetures d'usines qui n'ont pas fini de rythmer l'actualité.
Cette dévastation s'arrêtera-t-elle ? Laurent Izard tente d'y répondre et
propose une réflexion salutaire.
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