Entre meurtres, trains et rugby, ce thriller vous entraînera au cœur du pays catalan.
La gare d'Argelès n'est pas le centre du monde. Paul Puig en sait quelque chose, lui qui vit dans cette station balnéaire catalane animée l'été par les nombreux touristes et l'hiver par les exploits de l'équipe de rugby locale. Fervent supporter de L'Etoile Sportive Catalane, Paul, en bénévole dévoué s'occupe de l'intendance du club. Tous les dimanches et les jours d'entrainement, Il officie sur le bord de touche, veillant à ce que rien ne manque aux joueurs de son équipe fétiche. D'ailleurs tous le monde vous le dira Paul n'oublie rien, jamais rien. Bref rien à signaler, tout est calme et les trains arrivent toujours à l'heure en gare d'Argelés. « Attention à la fermeture des portes. » D'un coup de sifflet le chef de gare annonce le départ du train et l'arbitre le coup d'envois du match. Mais de l'aube au crépuscule le soleil va son train déposant parfois sa lumière sur la fatalité.
Comme pour un match de rugby, jusqu'au coup de sifflet final, la vie offre son lot de surprises !
EXTRAIT
La veilleuse est allumée ; le petit ne dort jamais dans l’obscurité. Ses vêtements sont pliés, posés sur le vieux coffre, la chambre parfaitement en ordre. « Merveilleux enfant » se dit-il. Sur la tablette de nuit, aux pieds de la Vierge de Lourdes, il y a déposé l’Opinel qu’il lui a offert à Noël et la petite locomotive électrique : « La même que papa ». L’enfant est là, dans son lit, profondément endormi. Yvon s’approche, l’observe, l’admire. Ses larmes redoublent, formant sur ses joues deux filets continus. L’enfant respire lentement, profondément, endormi. Comme on dort à dix ans ! Au pied du lit, le père s’agenouille se penche sur le visage du fils, tout près pour bien s’en imprégner. Une fine gouttelette de pleur tombe sur la joue du petit et va ruisselant jusqu’à la commissure des lèvres. De toute sa douceur, du bout de son index, le père effleure la larme pour en atténuer le relief. Il porte le doigt humide à ses lèvres qui esquissent un doux et long baiser. Puis, lentement, sans le quitter du regard, il se retire, les yeux inondés. Lorsqu’il referme la porte, aussitôt sa démarche s’assure, ses pas redeviennent plus lestes, ses épaules affaissées se redressent, son menton se relève.
À PROPOS DE L'AUTEUR
4e enfant d'une fratrie de huit, Antoine Parra, Catalan natif de Capmany, découvre la Catalogne de France à Saint Laurent de Cerdans où ses parents, d'origine Andalouse, travaillent à la fabrique d'espadrilles. Cet enfant de l'école de la République, comme il aime à se définir, très jeune se passionne pour la lecture. Devenu enseignant, le gout de lire annonce le plaisir de l'écriture. Educateur de rugby, cet homme proche de la terre puise naturellement son inspiration au sein de ce milieu sportif et catalan haut en couleur. Enfin il choisit Argelès, village natal de son épouse, pour décor de ce premier roman annonciateur de bien d'autres ouvrages pour le plus grand plaisir des lecteurs.
La gare d'Argelès n'est pas le centre du monde. Paul Puig en sait quelque chose, lui qui vit dans cette station balnéaire catalane animée l'été par les nombreux touristes et l'hiver par les exploits de l'équipe de rugby locale. Fervent supporter de L'Etoile Sportive Catalane, Paul, en bénévole dévoué s'occupe de l'intendance du club. Tous les dimanches et les jours d'entrainement, Il officie sur le bord de touche, veillant à ce que rien ne manque aux joueurs de son équipe fétiche. D'ailleurs tous le monde vous le dira Paul n'oublie rien, jamais rien. Bref rien à signaler, tout est calme et les trains arrivent toujours à l'heure en gare d'Argelés. « Attention à la fermeture des portes. » D'un coup de sifflet le chef de gare annonce le départ du train et l'arbitre le coup d'envois du match. Mais de l'aube au crépuscule le soleil va son train déposant parfois sa lumière sur la fatalité.
Comme pour un match de rugby, jusqu'au coup de sifflet final, la vie offre son lot de surprises !
EXTRAIT
La veilleuse est allumée ; le petit ne dort jamais dans l’obscurité. Ses vêtements sont pliés, posés sur le vieux coffre, la chambre parfaitement en ordre. « Merveilleux enfant » se dit-il. Sur la tablette de nuit, aux pieds de la Vierge de Lourdes, il y a déposé l’Opinel qu’il lui a offert à Noël et la petite locomotive électrique : « La même que papa ». L’enfant est là, dans son lit, profondément endormi. Yvon s’approche, l’observe, l’admire. Ses larmes redoublent, formant sur ses joues deux filets continus. L’enfant respire lentement, profondément, endormi. Comme on dort à dix ans ! Au pied du lit, le père s’agenouille se penche sur le visage du fils, tout près pour bien s’en imprégner. Une fine gouttelette de pleur tombe sur la joue du petit et va ruisselant jusqu’à la commissure des lèvres. De toute sa douceur, du bout de son index, le père effleure la larme pour en atténuer le relief. Il porte le doigt humide à ses lèvres qui esquissent un doux et long baiser. Puis, lentement, sans le quitter du regard, il se retire, les yeux inondés. Lorsqu’il referme la porte, aussitôt sa démarche s’assure, ses pas redeviennent plus lestes, ses épaules affaissées se redressent, son menton se relève.
À PROPOS DE L'AUTEUR
4e enfant d'une fratrie de huit, Antoine Parra, Catalan natif de Capmany, découvre la Catalogne de France à Saint Laurent de Cerdans où ses parents, d'origine Andalouse, travaillent à la fabrique d'espadrilles. Cet enfant de l'école de la République, comme il aime à se définir, très jeune se passionne pour la lecture. Devenu enseignant, le gout de lire annonce le plaisir de l'écriture. Educateur de rugby, cet homme proche de la terre puise naturellement son inspiration au sein de ce milieu sportif et catalan haut en couleur. Enfin il choisit Argelès, village natal de son épouse, pour décor de ce premier roman annonciateur de bien d'autres ouvrages pour le plus grand plaisir des lecteurs.