D'étranges événements ont lieu la nuit dans une bibliothèque universitaire parisienne. Heureusement, une équipe de scientifiques décide de mener l'enquête.
Que peut donc faire un SDF, à part lire, lorsqu'il squatte les nuits d'hiver le fond d'une salle de lecture dans une bibliothèque universitaire parisienne ? Celui-ci s'intéresse à la vie de Galilée, ayant tiré un ouvrage fort savant au plus près de sa couche. Au petit matin, il quitte les lieux après avoir proprement replié sa couverture entre les étagères et glissé sa brosse à dents entre deux livres. Mais que se passe-t-il lorsque la couverture est retrouvée maculée de sang près des poubelles du bâtiment ? L'homme n'a pas fait que lire, il a aussi regardé par la fenêtre et découvert des choses louches dans les laboratoires d'en face. Par chance, la police ne mettra pas son nez dans cette histoire où les enquêteurs ont nom Einstein, physicien canadien grand amateur de tango argentin, et « Sa Majesté », biologiste polonais à la limite de la clochardise et spécialiste du QI des abeilles. Le bibliothécaire s'appelle évidemment Simon Zebouc et les trois compères dénoueront l'intrigue sans manquer de nouer entre eux une amitié à la fois tendre et pudique, qui est le filigrane de cette histoire cocasse.
Plongez-vous dans un thriller cocasse et découvrez le récit surprenant des activités nocturnes un peu louches qui ont lieu dans la bibliothèque.
EXTRAIT
Ce lundi matin de la fin décembre, tout commença vers neuf heures quand Einstein fit irruption dans son bureau, la porte grande ouverte derrière lui.
« La porte Albert bon Dieu, on se gèle ici ! » lança le bibliothécaire sans hausser le sourcil plus haut que les genoux de son visiteur. Il faut dire qu'avec Marlène Dietrich, Einstein fait partie de ces rares personnes qu'on identifie immédiatement à leurs jambes nues, quoique pas dans le même registre. Si l'Ange bleu avait des jambes de déesse, celles du physicien sont plutôt d'un grand insecte : grêles et poilues, de surcroît tatouées aux mollets d'une feuille d'érable. Comme chaque lundi de décembre à mars, le thermomètre affiche 12 degrés. La faute aux économies de chauffage du week-end et aux fuites béantes autour des fenêtres, bourrées tant bien que mal avec du papier journal. Einstein s'en moque, vu qu'il vient du Canada. En visite sur le campus, il déambule hiver comme été dans un short de grosse toile kaki qu'on dirait tout droit sorti des surplus militaires d'El-Alamein, une chemisette à fleurs soixante-huitarde et des sandalettes monacales.
Ce matin-là, l'homme du grand Nord avait l'air plutôt remonté. Il repoussa la porte du coude et fonça sur Zebouc, perdant une sandale au passage et écartant du pied un carton de livres.
- Simon, cette fois, ça va babiller dans les maisonnettes, dit-il. Oublié, le violoneux en charentaises ! Je démontre noir sur blanc qu'il s'est planté sur toute la ligne.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Serge Guérout a été ingénieur en aéronautique, puis conservateur d'un fonds d'histoire des sciences à la bibliothèque universitaire Jussieu, à Paris. Ancien élève de l'Ecole polytechnique et de Sup'Aéro, il est l'auteur de Science et politique sous le Troisième Reich (Ellipses), et éditeur scientifique des Racines sociales et économiques des Principia de Newton, du philosophe russe Boris Hessen. Il a récemment publié un polar aux éditions Jean-Paul Gisserot : Dernier bridge au Croisic.
Que peut donc faire un SDF, à part lire, lorsqu'il squatte les nuits d'hiver le fond d'une salle de lecture dans une bibliothèque universitaire parisienne ? Celui-ci s'intéresse à la vie de Galilée, ayant tiré un ouvrage fort savant au plus près de sa couche. Au petit matin, il quitte les lieux après avoir proprement replié sa couverture entre les étagères et glissé sa brosse à dents entre deux livres. Mais que se passe-t-il lorsque la couverture est retrouvée maculée de sang près des poubelles du bâtiment ? L'homme n'a pas fait que lire, il a aussi regardé par la fenêtre et découvert des choses louches dans les laboratoires d'en face. Par chance, la police ne mettra pas son nez dans cette histoire où les enquêteurs ont nom Einstein, physicien canadien grand amateur de tango argentin, et « Sa Majesté », biologiste polonais à la limite de la clochardise et spécialiste du QI des abeilles. Le bibliothécaire s'appelle évidemment Simon Zebouc et les trois compères dénoueront l'intrigue sans manquer de nouer entre eux une amitié à la fois tendre et pudique, qui est le filigrane de cette histoire cocasse.
Plongez-vous dans un thriller cocasse et découvrez le récit surprenant des activités nocturnes un peu louches qui ont lieu dans la bibliothèque.
EXTRAIT
Ce lundi matin de la fin décembre, tout commença vers neuf heures quand Einstein fit irruption dans son bureau, la porte grande ouverte derrière lui.
« La porte Albert bon Dieu, on se gèle ici ! » lança le bibliothécaire sans hausser le sourcil plus haut que les genoux de son visiteur. Il faut dire qu'avec Marlène Dietrich, Einstein fait partie de ces rares personnes qu'on identifie immédiatement à leurs jambes nues, quoique pas dans le même registre. Si l'Ange bleu avait des jambes de déesse, celles du physicien sont plutôt d'un grand insecte : grêles et poilues, de surcroît tatouées aux mollets d'une feuille d'érable. Comme chaque lundi de décembre à mars, le thermomètre affiche 12 degrés. La faute aux économies de chauffage du week-end et aux fuites béantes autour des fenêtres, bourrées tant bien que mal avec du papier journal. Einstein s'en moque, vu qu'il vient du Canada. En visite sur le campus, il déambule hiver comme été dans un short de grosse toile kaki qu'on dirait tout droit sorti des surplus militaires d'El-Alamein, une chemisette à fleurs soixante-huitarde et des sandalettes monacales.
Ce matin-là, l'homme du grand Nord avait l'air plutôt remonté. Il repoussa la porte du coude et fonça sur Zebouc, perdant une sandale au passage et écartant du pied un carton de livres.
- Simon, cette fois, ça va babiller dans les maisonnettes, dit-il. Oublié, le violoneux en charentaises ! Je démontre noir sur blanc qu'il s'est planté sur toute la ligne.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Serge Guérout a été ingénieur en aéronautique, puis conservateur d'un fonds d'histoire des sciences à la bibliothèque universitaire Jussieu, à Paris. Ancien élève de l'Ecole polytechnique et de Sup'Aéro, il est l'auteur de Science et politique sous le Troisième Reich (Ellipses), et éditeur scientifique des Racines sociales et économiques des Principia de Newton, du philosophe russe Boris Hessen. Il a récemment publié un polar aux éditions Jean-Paul Gisserot : Dernier bridge au Croisic.
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