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eiros. — Pourquoi m’appelles-tu Eiros ? charmion. — Ainsi t’appelleras-tu désormais. Tu dois aussi oublier mon nom terrestre et me nommer Charmion. eiros. — Ce n’est vraiment pas un rêve ! charmion. — De rêves, il n’y en a plus pour nous ; — mais renvoyons à tantôt ces mystères. Je me réjouis de voir que tu as l’air de posséder toute ta vie et ta raison. La taie de l’ombre a déjà disparu de tes yeux, prends courage, et ne crains rien. Les jours à donner à la stupeur sont passés pour toi ; et, demain, je veux moi-même t’introduire dans les joies parfaites et les merveilles de ta nouvelle…mehr

Produktbeschreibung
eiros. — Pourquoi m’appelles-tu Eiros ? charmion. — Ainsi t’appelleras-tu désormais. Tu dois aussi oublier mon nom terrestre et me nommer Charmion. eiros. — Ce n’est vraiment pas un rêve ! charmion. — De rêves, il n’y en a plus pour nous ; — mais renvoyons à tantôt ces mystères. Je me réjouis de voir que tu as l’air de posséder toute ta vie et ta raison. La taie de l’ombre a déjà disparu de tes yeux, prends courage, et ne crains rien. Les jours à donner à la stupeur sont passés pour toi ; et, demain, je veux moi-même t’introduire dans les joies parfaites et les merveilles de ta nouvelle existence. eiros. — Vraiment, — je n’éprouve aucune stupeur — aucune. L’étrange vertige et la terrible nuit m’ont quittée, et je n’entends plus ce bruit insensé, précipité, horrible, pareil à la voix des grandes eaux. Cependant, mes sens sont effarés, Charmion, par la pénétrante perception du nouveau. charmion. — Peu de jours suffiront à chasser tout cela ; — mais je te comprends parfaitement, et je sens pour toi. Il y a maintenant dix années terrestres que j’ai éprouvé ce que tu éprouves, — et pourtant ce souvenir ne m’a pas encore quittée. Toutefois, voilà ta dernière épreuve subie, la seule que tu eusses à souffrir dans le Ciel.
Autorenporträt
Né aux États-Unis, Edgar Allan Poe (1809-1849) perd ses parents très jeune. Il poursuit des études brillantes, mais est forcé de les stopper à cause de soucis financiers. Il s'engage alors dans l'armée et se fait volontairement renvoyer pour se lancer dans une carrière d'écrivain. Ses poèmes ne rencontrant pas un fort succès, il travaille pour un journal. Peu à peu, il acquiert une notoriété, gagne un concours de nouvelles, et publie en 1845 " Le Corbeau ". Grâce à sa nouvelle renommée, il parvient à monter sa propre revue. Mais sa joie est bouleversée par la mort de sa compagne Virginia. Poe sombre dans l'alcoolisme. Il laissera derrière lui une série d'oeuvres traduites par Baudelaire, et qui feront de lui le précurseur de tout un mouvement ainsi que du genre policier et fantastique.