C'est en 1979 que Guy Debord décide, une première fois, de quitter un Paris qui à ses yeux avait, depuis longtemps déjà, tout perdu de son charme. Si le siège de l'état-major s'est déplacé, l'état de guerre, pour lui, reste permanent : depuis la situation en Italie, dont il donne une analyse lucide dans sa Préface à la quatrième édition italienne de «La Société du spectacle», jusqu'à celle de l'Espagne de l'après-franquisme, qui le conduit à mener campagne en faveur des «autonomes» emprisonnés à Ségovie, le tout entrecoupé de «jours tranquilles» passés ici ou là, durant lesquels conseils, traductions et publications se succèdent. Le 5 mars 1984, le mystérieux assassinat de son ami éditeur le pousse dans un nouveau type de combat, cette fois contre une presse particulièrement déchaînée et hostile. De ces années pleines de bruit et de fureur en tout genre, beaucoup de choses vont être retenues et analysées qui alimenteront les prochains Commentaires sur la société du spectacle.
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