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David Golder, riche, et juif (comme l'auteur), est un être rapace et implacable. Il met fin à son association avec Marcus et, au matin, il apprend son suicide. Après l'enterrement, il rejoint sa femme et sa fille à Biarritz, toutes deux écervelées, oisives et dépensières, ne pensant qu'à tirer de l'argent de Golder. Harassé de fatigue, ce dernier est victime d'une deuxième crise d'angine de poitrine... Irène Némirovsky, dans ce roman et dans d'autres, n'est pas tendre dans son portait du «juif affairiste», et il est parfois difficile de se rappeler qu'elle est morte à Auschwitz, en 1942.…mehr

Produktbeschreibung
David Golder, riche, et juif (comme l'auteur), est un être rapace et implacable. Il met fin à son association avec Marcus et, au matin, il apprend son suicide. Après l'enterrement, il rejoint sa femme et sa fille à Biarritz, toutes deux écervelées, oisives et dépensières, ne pensant qu'à tirer de l'argent de Golder. Harassé de fatigue, ce dernier est victime d'une deuxième crise d'angine de poitrine...
Irène Némirovsky, dans ce roman et dans d'autres, n'est pas tendre dans son portait du «juif affairiste», et il est parfois difficile de se rappeler qu'elle est morte à Auschwitz, en 1942. Auteur à succès dans la France des années 1930 mais oubliée après la Seconde Guerre mondiale, elle est le seul écrivain à qui le prix Renaudot ait été décerné à titre posthume, en 2004, pour son roman inachevé Suite française.
Autorenporträt
Irène Némirovsky (en russe : ¿¿¿¿¿ ¿¿¿¿¿¿¿¿¿¿ ¿¿¿¿¿¿¿¿¿¿¿, Irina Leonidovna Nemirovskaïa) est une romancière russe d'expression française, née à Kiev le 11 février 1903 (24 février dans le calendrier grégorien) et morte le 19 août 1942 à Auschwitz. Autrice à succès dans la France des années 1930 mais oubliée après la Seconde Guerre mondiale, elle est la seule écrivaine à qui le prix Renaudot ait été décerné à titre posthume, en 2004, pour son roman inachevé Suite française. Issue d'une famille juive fortunée mais désunie, Irène Némirovsky reçoit une éducation imprégnée de culture française. Lorsque ses parents, fuyant la Révolution russe, s'installent à Paris, elle y mène une vie mondaine et insouciante, avant d'épouser Michel Epstein, émigré russe juif dont elle a deux filles, Denise et Élisabeth. Sa vocation s'affirme précocement. Après le succès de David Golder en 1929, elle ne cesse plus d'écrire, tant par passion que par nécessité financière. Elle tarde à se rendre compte que son amour pour la France et sa place dans le paysage littéraire ne la préserveront pas des lois antijuives du régime de Vichy et de l'occupant allemand : arrêtée en juillet 1942 dans le Morvan, elle meurt du typhus après quelques semaines de détention à Auschwitz ; son mari y est déporté et assassiné en novembre. Leurs filles survivent à la Shoah mais ne trouvent que bien plus tard le courage de faire revivre l'¿uvre d'Irène Némirovsky. En 1995, elles confient toutes ses archives à l'Institut mémoires de l'édition contemporaine. La transcription du manuscrit de Suite française par Denise Epstein entraîne la redécouverte du reste de son ¿uvre. Les nouvelles et romans assez courts d'Irène Némirovsky relèvent d'un réalisme volontiers satirique. Usant du point de vue interne comme de l'ironie, elle fait de la compréhension des êtres sa priorité, autour de trois thèmes récurrents : le conflit mère-fille, sa propre mère lui inspirant des figures maternelles détestables ; la peinture, selon une vision de droite, des corruptions de l'entre-deux-guerres ; l'affairisme auquel sont poussés, par ambition voire atavisme, des personnages juifs plus ou moins stéréotypés ¿ représentation alors récupérée, à son corps défendant, par les antisémites. La mémoire de la Shoah influence la relecture de son ¿uvre dans les années 2000. Partie des États-Unis, l'idée que ses récits trahiraient une forme de « haine de soi juive » crée une polémique, évacuant les autres aspects de son écriture. Cependant les spécialistes d'Irène Némirovsky s'accordent sur le fait que ses rapports avec la communauté juive et le judaïsme étaient plus subtils que ce que peuvent laisser croire certains de ses textes.