Luther, qui a été un homme d'action, disait qu'il avait tant de choses à faire, qu'il devait consacrer au moins trois heures par jour à la prière, pour y parvenir... En 1517, l'année de l'affichage de ses 95 thèses, il y a tout juste cinq siècles, il fit paraître un traité d'une centaine de pages : Explication de l'Oraison Dominicale, qui fut l'un des premiers à être traduit en français, et qui eut un certain impact populaire. Trois siècles plus tard, un petit-fils d'Oberlin, le pasteur Louis Rauscher (1807-1840) le traduisit à nouveau de l'allemand en français. C'est son texte remanié par Frédéric de Rougemont (1808-1876), d'une étonnante fraîcheur, que nous présentons ici. En 1535, Luther installé à Wittemberg, à présent connu de toute l'Europe, reçut de son barbier, Peter Beskendorf, la singulière demande de lui apprendre à prier. Luther lui répondit par une lettre, naturellement beaucoup plus courte que le traité, mais où là encore il expose le sens du Notre Père, et montre le fruit qui peut en être retiré. Cette numérisation ThéoTeX donne en appendice la Simple Manière de prier, dédiée à mon ami, Maître Peter, le barbier. S'agissant des propres paroles de Jésus-Christ sur la prière, il est incontestable que le Notre Père restera jusqu'à la fin des temps le modèle par excellence de la prière chrétienne.
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