C'est l'histoire d'une descente en enfer. C'est le récit d'une vie gâchée, d'un enfant battu qui vécut son premier placement dès sept ans par décision d'un juge de la jeunesse.
J'ai connu Farid Bamouhammad, jeune adolescent placé au centre fermé pour délinquants juvéniles de Braine-le-Château. J'étais un jeune sous-directeur pédagogique du Ministère de la Justice. Lui était déjà considéré par ses pairs comme un dur, une tête brûlée. Une certaine presse le surnommait déjà " Farid le fou " tant son comportement était rebelle, parfois déraisonnable, au sens où nous, adultes, ne pouvions comprendre ses gestes insensés apparemment gratuits, hors des normes communément admises. Prévenons tout de suite le lecteur, le livre témoigne d'une violence extrême, mais n'est qu'un épisode de la vie de Farid Bamouhammad. Depuis la rédaction, Farid a replongé et a été condamné à une nouvelle lourde peine. Aujourd'hui, il va d'un quartier de haute sécurité à un autre, d'une prison à une autre. Et il n'est pas rare que les gardiens d'une prison ne se mettent en grève avec pour seule revendication son départ. J'ai pu être le témoin de mises au cachot suite à des incidents avec, en corollaire, des mesures de sécurité particulièrement dégradantes pour l'individu. Revenons au livre. Le récit est une sorte de journal décrivant principalement la situation carcérale et sa violence. Il est d'abord cathartique en ce sens que Farid se défoule en dénonçant les conditions de ses détentions successives. C'est surtout un cri d'amour désespéré à l'égard de sa fille qu'il sent lui échapper de plus en plus au fur et à mesure que son incarcération dure et que les incidents qui l'accompagnent se font de plus en plus nombreux. Huit années d'orphelinat et déjà vingt ans de prison ! " Je crains mes réactions ", écrit-il. Pourtant, son livre se termine par une volonté d'espérer et de construire pour et avec sa fille. - Claude LELIEVRE, Délégué général aux Droits de l'Enfant.
Le récit interpellant de l'un des criminels les plus médiatisés de notre génération
MOT DE L'AUTEUR
Ce livre, je l'ai écrit en prison. Ce ne fut pas facile tous les jours. La prison est un univers violent. Outre ma feuille et mon stylo, il m'aurait fallu des boules " Quies " pour pouvoir m'isoler des bruits carcéraux, des cris, des ricanements sournois, des pleurs aussi. Comment parler de sentiments ou d'émotions autres que la rage et la violence dans un tel endroit ? La vie en prison, c'est la détresse totale, l'absence de compassion, la jalousie, les coups, la terreur, l'abandon et l'injustice. J'espère de tout mon coeur pouvoir atteindre mon but ou, à tout le moins, que ce livre pourra ouvrir les yeux de quelques personnes, celles qui ne savent pas ce qu'est la vie en prison ou celles qui ne comprennent pas le cheminement de certaines vies. Personne n'est à l'abri d'un incident de parcours. Le mien aurait pu être le leur.
J'ai connu Farid Bamouhammad, jeune adolescent placé au centre fermé pour délinquants juvéniles de Braine-le-Château. J'étais un jeune sous-directeur pédagogique du Ministère de la Justice. Lui était déjà considéré par ses pairs comme un dur, une tête brûlée. Une certaine presse le surnommait déjà " Farid le fou " tant son comportement était rebelle, parfois déraisonnable, au sens où nous, adultes, ne pouvions comprendre ses gestes insensés apparemment gratuits, hors des normes communément admises. Prévenons tout de suite le lecteur, le livre témoigne d'une violence extrême, mais n'est qu'un épisode de la vie de Farid Bamouhammad. Depuis la rédaction, Farid a replongé et a été condamné à une nouvelle lourde peine. Aujourd'hui, il va d'un quartier de haute sécurité à un autre, d'une prison à une autre. Et il n'est pas rare que les gardiens d'une prison ne se mettent en grève avec pour seule revendication son départ. J'ai pu être le témoin de mises au cachot suite à des incidents avec, en corollaire, des mesures de sécurité particulièrement dégradantes pour l'individu. Revenons au livre. Le récit est une sorte de journal décrivant principalement la situation carcérale et sa violence. Il est d'abord cathartique en ce sens que Farid se défoule en dénonçant les conditions de ses détentions successives. C'est surtout un cri d'amour désespéré à l'égard de sa fille qu'il sent lui échapper de plus en plus au fur et à mesure que son incarcération dure et que les incidents qui l'accompagnent se font de plus en plus nombreux. Huit années d'orphelinat et déjà vingt ans de prison ! " Je crains mes réactions ", écrit-il. Pourtant, son livre se termine par une volonté d'espérer et de construire pour et avec sa fille. - Claude LELIEVRE, Délégué général aux Droits de l'Enfant.
Le récit interpellant de l'un des criminels les plus médiatisés de notre génération
MOT DE L'AUTEUR
Ce livre, je l'ai écrit en prison. Ce ne fut pas facile tous les jours. La prison est un univers violent. Outre ma feuille et mon stylo, il m'aurait fallu des boules " Quies " pour pouvoir m'isoler des bruits carcéraux, des cris, des ricanements sournois, des pleurs aussi. Comment parler de sentiments ou d'émotions autres que la rage et la violence dans un tel endroit ? La vie en prison, c'est la détresse totale, l'absence de compassion, la jalousie, les coups, la terreur, l'abandon et l'injustice. J'espère de tout mon coeur pouvoir atteindre mon but ou, à tout le moins, que ce livre pourra ouvrir les yeux de quelques personnes, celles qui ne savent pas ce qu'est la vie en prison ou celles qui ne comprennent pas le cheminement de certaines vies. Personne n'est à l'abri d'un incident de parcours. Le mien aurait pu être le leur.
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