Cet ouvrage se veut une contribution au débat sur la législation italienne relative à la fin de vie, compte tenu de la demande de légiférer qui a été faite à deux reprises par la Cour constitutionnelle italienne. Cette question concerne évidemment la médecine, la souffrance et la spiritualité des malades et de leurs familles, mais aussi l’ensemble de la société civile, en Italie et à l’étranger.
Cette réflexion est particulièrement urgente en Italie, pays aujourd’hui de plus en plus laïque et multiculturel, mais elle est également nécessaire en France, où la légalisation de l’euthanasie fait l’objet d’un débat animé et où la question fait partie des enjeux de la campagne présidentielle de 2022. Et au Portugal également, où le président de la République a suspendu la promulgation du décret règlementant les circonstances et les conditions dans lesquelles la mort médicalement assistée n’est pas punissable.
Ce livre est aussi le témoignage d’un bénévole dans l’unité de soins palliatifs d’un hôpital bruxellois qui, après treize ans d’activité, souhaite partager avec le lecteur un douloureux constat : la loi belge de 2002 dépénalisant l’euthanasie a créé les conditions d’une déshumanisation de l’accompagnement de la fin de vie et une transformation du corps médical et de l’ensemble de la société civile en Belgique. Aujourd’hui, l’euthanasie est communément acceptée en Belgique, par une application arbitrairement extensive de la loi, comme étant l’un des choix thérapeutiques pour la fin de vie : une maladie incurable avec un mauvais pronostic à court terme et des douleurs intolérables n’ est plus une condition préalable nécessaire.
Une dangereuse pente glissante conduit à des extensions arbitraires des critères d’applicabilité de la loi par rapport aux intentions annoncées par le législateur. De nombreuses transgressions ne sont pas sanctionnées. Comme la Suisse pour le suicide, la Belgique alimente le tourisme de la mort pour les citoyens européens qui vivent dans des pays où l’euthanasie est punie par le Code pénal.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Attilio Stajano est italien. Il a été gestionnaire de programmes de recherches à la Commission européenne et professeur d’université à Atlanta (Georgia Tech) et à Bologne. Il travaille auprès de personnes atteintes de maladies graves.
Titulaire d’un diplôme en physique, il a travaillé en tant que chercheur industriel en technologies de l’information, puis comme fonctionnaire à la Commission européenne en recherche industrielle et professeur chargé de cours à la faculté d’ingénierie de l’Université de Bologne ainsi qu’au Georgia Tech d’Atlanta aux États-Unis, où il a enseigné la politique de recherche dans l’Union européenne. Il est l’auteur, entre autres, d’un livre publié en cinq langues et huit éditions sur son expérience d’accompagnement des malades en fin de vie, Prends mes mains dans les tiennes (Mols, 2020).
Cette réflexion est particulièrement urgente en Italie, pays aujourd’hui de plus en plus laïque et multiculturel, mais elle est également nécessaire en France, où la légalisation de l’euthanasie fait l’objet d’un débat animé et où la question fait partie des enjeux de la campagne présidentielle de 2022. Et au Portugal également, où le président de la République a suspendu la promulgation du décret règlementant les circonstances et les conditions dans lesquelles la mort médicalement assistée n’est pas punissable.
Ce livre est aussi le témoignage d’un bénévole dans l’unité de soins palliatifs d’un hôpital bruxellois qui, après treize ans d’activité, souhaite partager avec le lecteur un douloureux constat : la loi belge de 2002 dépénalisant l’euthanasie a créé les conditions d’une déshumanisation de l’accompagnement de la fin de vie et une transformation du corps médical et de l’ensemble de la société civile en Belgique. Aujourd’hui, l’euthanasie est communément acceptée en Belgique, par une application arbitrairement extensive de la loi, comme étant l’un des choix thérapeutiques pour la fin de vie : une maladie incurable avec un mauvais pronostic à court terme et des douleurs intolérables n’ est plus une condition préalable nécessaire.
Une dangereuse pente glissante conduit à des extensions arbitraires des critères d’applicabilité de la loi par rapport aux intentions annoncées par le législateur. De nombreuses transgressions ne sont pas sanctionnées. Comme la Suisse pour le suicide, la Belgique alimente le tourisme de la mort pour les citoyens européens qui vivent dans des pays où l’euthanasie est punie par le Code pénal.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Attilio Stajano est italien. Il a été gestionnaire de programmes de recherches à la Commission européenne et professeur d’université à Atlanta (Georgia Tech) et à Bologne. Il travaille auprès de personnes atteintes de maladies graves.
Titulaire d’un diplôme en physique, il a travaillé en tant que chercheur industriel en technologies de l’information, puis comme fonctionnaire à la Commission européenne en recherche industrielle et professeur chargé de cours à la faculté d’ingénierie de l’Université de Bologne ainsi qu’au Georgia Tech d’Atlanta aux États-Unis, où il a enseigné la politique de recherche dans l’Union européenne. Il est l’auteur, entre autres, d’un livre publié en cinq langues et huit éditions sur son expérience d’accompagnement des malades en fin de vie, Prends mes mains dans les tiennes (Mols, 2020).