« Nous adapterons notre environnement juridique pour que la stabilité et l'innovation de notre place financière puissent bénéficier à la finance islamique. » Ces mots de Mme Christine Lagarde, ex-ministre français de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi, traduisent l'intérêt que l'on porte à la finance islamique aujourd'hui .
Cette finance pourrait rapporter 100 milliards d'euros pour la France indique le rapport Jouini-Pastré (2008) intitulé « Enjeux et opportunités du développement de la finance islamique pour la place de Paris : dix propositions pour collecter 100 milliards d'euros ». A la lecture du titre de ce rapport, on peut rapidement saisir l'ampleur de l'enjeu économique que représente la finance islamique pour les pays de l'Union européenne. Ce qui est certainement dommage c'est qu'il aura fallu une crise financière pour que la finance islamique se voit propulsée au-devant de la scène économique européenne alors que nous sommes presque à plus d'un siècle de présence musulmane en Europe. Il est ainsi juste de se poser la question à savoir si cette adaptation juridico-fiscale pour accueillir la finance islamique est réellement faite pour servir les populations européennes de confession musulmane qui représentent aujourd'hui 5% de la population de l'union européen et qui aspirent à des produits financiers plus en phase avec leurs convictions religieuses. Les démographes prédisent même qu'en 2050, 20% de la population de l'Europe sera musulmane. N'est-ce pas le devoir de l'Europe d'adapter son système financier pour que tous ses citoyens puissent y échanger dans le respect de leurs valeurs ? La réalité est à ce jour autre. En effet, les économies des pays développés (entre autres les pays d'Europe), surtout dans le contexte de la crise de la finance mondiale, ont plus que jamais besoin de financements si elles veulent maintenir un certain niveau de croissance dans leurs pays, préserver les emplois dans leurs entreprises et continuer à investir dans les infrastructures de demain. C'est la raison pour laquelle plusieurs capitales mondiales ont entrepris, très tôt, d'adapter leur législation pour attirer cette manne financière.
En Allemagne, en Angleterre et plus encore en France, avec plus de 6 millions de musulmans, une demande de produits financiers islamiques existe, aussi bien pour le financement de l'investissement immobilier des particuliers, que pour des placements conformes aux préceptes du Coran. Bien qu'une fatwa de 1999 du Conseil européen de la recherche et de la fatwa autorise en France le prêt à intérêt pour l'achat d'une résidence principale, nombreux sont les musulmans qui préféreraient utiliser un moyen autre que le crédit classique, même si, par ignorance du phénomène, la demande ne s'est pas encore pleinement exprimée. Certains vont jusqu'à faire la comparaison avec la consommation de la viande « hallal », marché embryonnaire il y a à peine dix ans, et qui, entrée dans les habitudes des musulmans, représente actuellement près de 10% de la consommation de viande nationale.
Du côté de l'offre, certains facteurs sont favorables, mais d'autres exercent encore un frein à son essor. En 2010, la finance islamique a été estimée à près de 1000 milliards de dollars d'actifs et sa croissance dans les cinq prochaines années est annoncée comme deux fois plus rapide que celle de la finance conventionnelle. De plus le marché potentiel de l'industrie financière islamique ne serait actuellement exploité qu'à hauteur de 18% (700 milliards de dollars sur un potentiel estimé de 4000 milliards de dollars).
Cette finance pourrait rapporter 100 milliards d'euros pour la France indique le rapport Jouini-Pastré (2008) intitulé « Enjeux et opportunités du développement de la finance islamique pour la place de Paris : dix propositions pour collecter 100 milliards d'euros ». A la lecture du titre de ce rapport, on peut rapidement saisir l'ampleur de l'enjeu économique que représente la finance islamique pour les pays de l'Union européenne. Ce qui est certainement dommage c'est qu'il aura fallu une crise financière pour que la finance islamique se voit propulsée au-devant de la scène économique européenne alors que nous sommes presque à plus d'un siècle de présence musulmane en Europe. Il est ainsi juste de se poser la question à savoir si cette adaptation juridico-fiscale pour accueillir la finance islamique est réellement faite pour servir les populations européennes de confession musulmane qui représentent aujourd'hui 5% de la population de l'union européen et qui aspirent à des produits financiers plus en phase avec leurs convictions religieuses. Les démographes prédisent même qu'en 2050, 20% de la population de l'Europe sera musulmane. N'est-ce pas le devoir de l'Europe d'adapter son système financier pour que tous ses citoyens puissent y échanger dans le respect de leurs valeurs ? La réalité est à ce jour autre. En effet, les économies des pays développés (entre autres les pays d'Europe), surtout dans le contexte de la crise de la finance mondiale, ont plus que jamais besoin de financements si elles veulent maintenir un certain niveau de croissance dans leurs pays, préserver les emplois dans leurs entreprises et continuer à investir dans les infrastructures de demain. C'est la raison pour laquelle plusieurs capitales mondiales ont entrepris, très tôt, d'adapter leur législation pour attirer cette manne financière.
En Allemagne, en Angleterre et plus encore en France, avec plus de 6 millions de musulmans, une demande de produits financiers islamiques existe, aussi bien pour le financement de l'investissement immobilier des particuliers, que pour des placements conformes aux préceptes du Coran. Bien qu'une fatwa de 1999 du Conseil européen de la recherche et de la fatwa autorise en France le prêt à intérêt pour l'achat d'une résidence principale, nombreux sont les musulmans qui préféreraient utiliser un moyen autre que le crédit classique, même si, par ignorance du phénomène, la demande ne s'est pas encore pleinement exprimée. Certains vont jusqu'à faire la comparaison avec la consommation de la viande « hallal », marché embryonnaire il y a à peine dix ans, et qui, entrée dans les habitudes des musulmans, représente actuellement près de 10% de la consommation de viande nationale.
Du côté de l'offre, certains facteurs sont favorables, mais d'autres exercent encore un frein à son essor. En 2010, la finance islamique a été estimée à près de 1000 milliards de dollars d'actifs et sa croissance dans les cinq prochaines années est annoncée comme deux fois plus rapide que celle de la finance conventionnelle. De plus le marché potentiel de l'industrie financière islamique ne serait actuellement exploité qu'à hauteur de 18% (700 milliards de dollars sur un potentiel estimé de 4000 milliards de dollars).
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