Un parcours initiatique atypique
Abel est né au fond des bois d’une femme sauvage qui vit cloitrée dans un taudis, en marge de la société. Il grandit avec les animaux de la forêt comme seul voisinage… mais un jour de recensement, le notable du village découvre avec stupéfaction l’existence du petit garçon et l’oblige à rejoindre les bancs de l’école. Abel est bouleversé, il n’a pas l’usage de la parole et ne sait rien du monde des hommes. L’institutrice, une valkyrie au grand cœur, le prend sous son aile et décèle ses aptitudes d’apprentissage. Malheureusement, cette douce accalmie dans la vie du petit Abel est de courte durée. Son destin bascule à nouveau, il doit quitter l’école et sa maîtresse pour le domaine de la Tricherie où il est vendu comme domestique. Abandonné à son triste sort, il découvre Fontgallow, un lieu envoûtant dont il cherche à percer le mystère…
Le parcours initiatique d’Abel, l’idiot du village, prend des allures de conte, mêlant une vision très réaliste du contexte de la France rurale d’avant-guerre - où abondent les préjugés liés aux classes - à un univers enchanté. Tous les ingrédients sont réunis ; de la mère-marâtre à la fée-institutrice qui guide les premiers pas de son petit élève… en passant par des lieux mystérieux et des manifestations surnaturelles…
La rafraîchissante naïveté, néanmoins teintée d’une grande lucidité d’Abel fait fondre les cœurs les plus blasés. Un excellent remède contre la morosité et le pessimisme.
EXTRAIT
Abel Truffandier était un personnage considéré par ses congénères comme un imbécile perpétuellement en butte aux sarcasmes les plus débiles. Bien qu’il fût arrivé récemment dans la contrée, il avait été tout de suite repéré. Il ne savait pas parler, il ne voyait rien, ne retenait rien, n’était pas perméable au qu’en-dira-t-on, n’avait aucune idée sur rien ni personne et ne s’intéressait qu’à son vélo et à la culture de ses légumes. L’engeance des bourgs et des hameaux alentours s’en faisait une proie facile. C’était un innocent, un idiot du village tout désigné et à la moindre occasion, le souffre-douleur. Railleries douteuses ou farces de mauvais goût, rien ne lui était épargné. Par contre, tout le monde le connaissait dans les environs pour sa bonhommie et était prêt à le sauver de sa naïveté en cas de danger. Il faisait partie des repères dont les gens avaient besoin pour s’amuser d’un rien et se reconnaître dans une communauté centrée sur le bar-tabac : boire un coup, trinquer avec le malheureux pour tenter de le saouler par un jeu délétère. On ne pouvait pas plus se passer de lui chez ces assoiffés de la bêtise que d’un abreuvoir communal pour les vaches.
À PROPOS DE L’AUTEUR
Jean-François Dusart vit dans la région bordelaise où il a exercé la médecine pendant 36 ans. En 2013, il prend sa retraite et s’adonne à l’écriture comme drogue de substitution pour combler le manque brutal de colloque singulier avec ses patients. Depuis, il sonde les âmes des personnages de ses romans et ceux-ci l’accaparent tout autant.
Abel est né au fond des bois d’une femme sauvage qui vit cloitrée dans un taudis, en marge de la société. Il grandit avec les animaux de la forêt comme seul voisinage… mais un jour de recensement, le notable du village découvre avec stupéfaction l’existence du petit garçon et l’oblige à rejoindre les bancs de l’école. Abel est bouleversé, il n’a pas l’usage de la parole et ne sait rien du monde des hommes. L’institutrice, une valkyrie au grand cœur, le prend sous son aile et décèle ses aptitudes d’apprentissage. Malheureusement, cette douce accalmie dans la vie du petit Abel est de courte durée. Son destin bascule à nouveau, il doit quitter l’école et sa maîtresse pour le domaine de la Tricherie où il est vendu comme domestique. Abandonné à son triste sort, il découvre Fontgallow, un lieu envoûtant dont il cherche à percer le mystère…
Le parcours initiatique d’Abel, l’idiot du village, prend des allures de conte, mêlant une vision très réaliste du contexte de la France rurale d’avant-guerre - où abondent les préjugés liés aux classes - à un univers enchanté. Tous les ingrédients sont réunis ; de la mère-marâtre à la fée-institutrice qui guide les premiers pas de son petit élève… en passant par des lieux mystérieux et des manifestations surnaturelles…
La rafraîchissante naïveté, néanmoins teintée d’une grande lucidité d’Abel fait fondre les cœurs les plus blasés. Un excellent remède contre la morosité et le pessimisme.
EXTRAIT
Abel Truffandier était un personnage considéré par ses congénères comme un imbécile perpétuellement en butte aux sarcasmes les plus débiles. Bien qu’il fût arrivé récemment dans la contrée, il avait été tout de suite repéré. Il ne savait pas parler, il ne voyait rien, ne retenait rien, n’était pas perméable au qu’en-dira-t-on, n’avait aucune idée sur rien ni personne et ne s’intéressait qu’à son vélo et à la culture de ses légumes. L’engeance des bourgs et des hameaux alentours s’en faisait une proie facile. C’était un innocent, un idiot du village tout désigné et à la moindre occasion, le souffre-douleur. Railleries douteuses ou farces de mauvais goût, rien ne lui était épargné. Par contre, tout le monde le connaissait dans les environs pour sa bonhommie et était prêt à le sauver de sa naïveté en cas de danger. Il faisait partie des repères dont les gens avaient besoin pour s’amuser d’un rien et se reconnaître dans une communauté centrée sur le bar-tabac : boire un coup, trinquer avec le malheureux pour tenter de le saouler par un jeu délétère. On ne pouvait pas plus se passer de lui chez ces assoiffés de la bêtise que d’un abreuvoir communal pour les vaches.
À PROPOS DE L’AUTEUR
Jean-François Dusart vit dans la région bordelaise où il a exercé la médecine pendant 36 ans. En 2013, il prend sa retraite et s’adonne à l’écriture comme drogue de substitution pour combler le manque brutal de colloque singulier avec ses patients. Depuis, il sonde les âmes des personnages de ses romans et ceux-ci l’accaparent tout autant.