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Pourquoi Gabrielle a-t-elle tué sa mère ?
« Si grand-mère avait encore été là, elle aurait, comme je l’ai fait, mis la main sur la poitrine en fontaine de Maman. Sur sa main, comme sur la mienne, le sang tiède de sa fille aurait tracé des moraines de gouache rouge. Elle l’aurait traitée de maladroite. Moi je n’ai pu que crier : Maman, Maman, pardon Maman. Hurler d’agonie. » Gabrielle, petite dernière d’une grande fratrie, sort de prison, inculpée pour matricide. Les raisons de son acte se dévoilent peu à peu.
Un roman qui aborde la question des relations familiales et des raisons qui
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Produktbeschreibung
Pourquoi Gabrielle a-t-elle tué sa mère ?

« Si grand-mère avait encore été là, elle aurait, comme je l’ai fait, mis la main sur la poitrine en fontaine de Maman. Sur sa main, comme sur la mienne, le sang tiède de sa fille aurait tracé des moraines de gouache rouge. Elle l’aurait traitée de maladroite. Moi je n’ai pu que crier : Maman, Maman, pardon Maman. Hurler d’agonie. »
Gabrielle, petite dernière d’une grande fratrie, sort de prison, inculpée pour matricide. Les raisons de son acte se dévoilent peu à peu.

Un roman qui aborde la question des relations familiales et des raisons qui poussent à commettre l'irréparable.

EXTRAIT

J’émerge lentement du sommeil. Le fil de mon rêve va se casser. Chaque matin m’apporte cette rupture. Jamais une délivrance. Il suffit d’une légère secousse de la poitrine, comme au sortir d’une apnée, pour rompre une cadence, dégager l’air emprisonné. Une fois rompu le fil ténu du rêve, je ne pourrai plus le ramener. Il s’effacera complètement, ne me laissant plus qu’une impression, un goût dans la bouche, une image floue, parfois tenace. Des larmes aussi. Surtout, garder les yeux fortement pressés contre la nuit de contrefaçon, juste derrière les paupières. Les codétenues n’aiment pas les pleureuses. Nos banquettes en vis-à-vis, nous avons de la chance de n’être que deux dans la cellule. L’autre, c’est Thérèse, un prénom sorti d’une bouche serrée de rides, à peine la porte refermée sur moi. La promiscuité ose ce lâcher de prénoms sans préambule. « Moi, c’est Gabrielle », ai-je dit sur le ton amical que je prenais à la fac.
El, ça veut dire « puissant » et « Dieu ». Maman entendait aussi le rire dans mon prénom. Ils m’ont abandonnée tous les deux.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Josiane Van Melle est traductrice et romancière, amoureuse des langues et en particulier de la langue française. Elle a deux filles et vit dans le Kent avec son mari.