Séjournant à Toulon en 1835, l’auteur croise un forçat dont le visage lui est familier. La véritable identité de cet homme, Gabriel Lambert, lui est inconnue. Et pourtant, lorsque celui-ci se présente sous un autre nom, celui du vicomte Henri de Faverne, ses souvenirs lui reviennent: il fut naguère le témoin d’un duel opposant le dit vicomte à l’un de ses amis ayant mis en cause sa prétendue noblesse. De retour à paris, Dumas retrouve le docteur Fabien qui soigna Faverne à l’issue du duel où il fut blessé et retranscrit alors le journal de ce dernier. Le médecin, qui soigne son patient, devine peu à peu qu’un lourd secret pèse sur la conscience de ce dernier et qu’il n’est sans doute pas celui qu’il prétend être. Il apprend ainsi que le jeune homme a eu un enfant d’une brève liaison avec une jeune paysanne, Marie, et qu’il a abandonné celle-ci dans l’espoir de conclure une riche union. Marie, ayant retrouvé celui qu’elle aime, tente de le rejoindre à Paris mais, rejetée, elle confie au docteur, que le vicomte de Faverne n’est autre que Gabriel Lambert, paysan de son état, lâche et paresseux, qui a choisi la facilité pour devenir riche. Jouissant d’un don fantastique de copiste, le jeune homme est devenu faussaire et faux monnayeur. Arrêté, condamné à mort, Gabriel, terrifié à l’idée de mourir, supplie le docteur d’obtenir sa grâce. Il voit sa peine commuée en détention à perpétuité et est envoyé au bagne de Toulon. Ne pouvant supporter ses conditions de détention, il songe alors au suicide mais demeure lâche devant la mort: il faudra l’intervention de son compagnon de chaîne, Rossignol, qui l’aide à se pendre.