Dans une société qui a connu des violations massives des droits de l'homme, les victimes deviennent une catégorie singulière de la population avec des besoins spécifiques. Au Burundi, cette catégorie requiert une attention particulière pour rompre avec les crises cycliques. Ce travail focalise l'attention particulière à l'analyse des besoins des victimes membres du collectif CARAVI. Les données utilisées ont été collectées grâce à la recherche documentaire et à la technique d'entretien semi-directive. Au terme de ce travail, nous avons constaté que pour les victimes du CARAVI, le besoin de justice prime sur le pardon, quand bien même, elles envisagent le pardon. Pour d'autres, le pardon joue un grand rôle dans la réconciliation au sein du voisinage ou de la communauté. Pour ces mêmes victimes, leur parole reste indispensable dans le processus de la réconciliation. De surcroît, les associations des victimes mettent un accent particulier sur la réparation symbolique, à savoir le recouvrement de la dignité perdue lors des violences, l'érection des monuments et la mise en place d'une journée de commémoration, sans pour autant empiéter sur les monuments déjà existants et les jours des tueries commémorés par ces victimes. En plus, la prise en charge psychosociale des victimes pourrait jouer un grand rôle dans le processus de la réconciliation. Enfin de compte, en plus des réformes institutionnelles accomplies dans le cadre de la consolidation de la paix au Burundi, les victimes du CARAVI ont besoin de la mise oeuvre du « vetting ».
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