De 1933 à sa mort en 1980, l'activiste et journaliste américaine Dorothy Day raconte son quotidien dans le journal The Catholic Worker, dont les extraits sont ici sélectionnés et traduits par Baudouin de Guillebon. Une véritable épopée à travers les quartiers défavorisés des États-Unis où elle se fait la voix de la doctrine sociale de l'Église.
Au fil des pages, Dorothy Day conduit ses lecteurs aux quatre coins de l'Amérique, visitant les usines et les champs de coton, racontant le quotidien des sans-abri, décrivant de l'intérieur un pays dont l'atmosphère est proche de celle des romans de Steinbeck.
Ce combat extraordinaire contre la misère, Dorothy Day le vit au milieu des plus démunis, dans ces maisons qu'avec Peter Maurin, cofondateur du mouvement des Catholic Worker, ils nomment « maisons d'hospitalité ».
On y trouve un réconfort matériel, intellectuel et spirituel, mais aussi une secousse, une décharge : la lecture n'est pas paisible. Dorothy Day invite à un engagement complet - intégral - de la personne humaine, afin de créer cette société « où il serait plus facile d'être bon ». Un appel aux âmes libres, radicales, sans concession avec elles-mêmes et qui portent avec détermination la force incroyable de la charité.
Dorothy Day (1897-1980) s'est convertie au catholicisme romain au début des années trente. Elle décide de créer avec le paysan français Peter Maurin, le mouvement des Catholic Worker, afin d'annoncer aux États-Unis que l'Église a une doctrine sociale. Décédée à New York le 29 novembre 1980, le pape François la cite comme l'une des quatre figures américaines majeures du XXe siècle.
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