Rien ne va plus au Cours François, une école chic de la rive gauche...
Les années ont passé, la crise est arrivée, et les choses se gâtent au Cours François, institution vénérable de la rive gauche.
Jean-Baptiste n'est plus un prof débutant, il a accepté des responsabilités et se retrouve en première ligne dans un conflit qui oppose la direction de l'école — notamment son conseil d'administration — et l’ensemble du personnel dont les emplois sont menacés.
Tout comme les professeurs au bord de la crise de nerfs, le Cours François aux abois y laissera des plumes, et pour toujours son âme.
Heureusement, pour traverser la tempête, il y a les collègues et les étudiants, personnages souvent insolites, baroques mais surtout attachants.
Plongée dans le monde des profs à travers une galerie de personnages haut en couleurs !
EXTRAIT
Le jour de mon départ, la « chef » des profs, la contrôleuse-pointeuse qui fait également office de concierge, celle qui établit les emplois du temps des profs à sa guise et les épie à longueur de journées, une petite boulotte mauvaise comme la gale et dont j’ai oublié le nom, habituellement installée entre son tableau-feutre et sa table d’écoute sur laquelle elle a posé son casque audio qui lui permet d’écouter ce qui se dit dans les salles de cours, se tient ce jour-là sur ma droite, à distance, dans le bureau du directeur que je n’ai jamais rencontré en huit mois de présence.
Un vaste bureau en rotonde tout à fait directorial, une moquette si épaisse qu’il faut la tailler une fois par mois.
Le regard de la boulotte, un regard fixe, noir et mauvais exprime à la fois le dépit et la rage. On lui a déjà fait le coup, j’en suis sûr. Je ne dois pas être le premier à prendre la tangente. Et il y en aura d’autres.
Soulagé, j’avais remis ma lettre de dém’quelques jours plus tôt, une fois assuré que le Cours François souhaitait vraiment s’assurer mes précieux services. Dans le bureau de M. Bruyère, le directeur de l’école, on s’était mutuellement assurés en toute confiance. Du moment que la confiance règne, tout devient possible.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Marc Bonnel est né à Charenton, en Val-de-Marne. Après un baccalauréat littéraire, il est diplômé du Master de Traduction anglaise de la Sorbonne et du Proficiency Diploma à l’Université de Cambridge. Il a enseigné successivement dans deux établissements secondaires britanniques puis a occupé le poste de professeur-conférencier à la C.C.I.P (l‘A.C.I. et Négocia) et a été professeur-formateur en anglais et FLE chez A.J.N. (Architectures Jean Nouvel) et J.N.D. (cabinets d’Architecture et de Design). Longtemps syndicaliste, prônant les valeurs du collectif, il reste à contre-courant d’une époque fortement marquée par un individualisme exacerbé. Aujourd’hui auto-entrepreneur, traducteur et écrivain, il est père d’une petite fille de 11 ans.
Les années ont passé, la crise est arrivée, et les choses se gâtent au Cours François, institution vénérable de la rive gauche.
Jean-Baptiste n'est plus un prof débutant, il a accepté des responsabilités et se retrouve en première ligne dans un conflit qui oppose la direction de l'école — notamment son conseil d'administration — et l’ensemble du personnel dont les emplois sont menacés.
Tout comme les professeurs au bord de la crise de nerfs, le Cours François aux abois y laissera des plumes, et pour toujours son âme.
Heureusement, pour traverser la tempête, il y a les collègues et les étudiants, personnages souvent insolites, baroques mais surtout attachants.
Plongée dans le monde des profs à travers une galerie de personnages haut en couleurs !
EXTRAIT
Le jour de mon départ, la « chef » des profs, la contrôleuse-pointeuse qui fait également office de concierge, celle qui établit les emplois du temps des profs à sa guise et les épie à longueur de journées, une petite boulotte mauvaise comme la gale et dont j’ai oublié le nom, habituellement installée entre son tableau-feutre et sa table d’écoute sur laquelle elle a posé son casque audio qui lui permet d’écouter ce qui se dit dans les salles de cours, se tient ce jour-là sur ma droite, à distance, dans le bureau du directeur que je n’ai jamais rencontré en huit mois de présence.
Un vaste bureau en rotonde tout à fait directorial, une moquette si épaisse qu’il faut la tailler une fois par mois.
Le regard de la boulotte, un regard fixe, noir et mauvais exprime à la fois le dépit et la rage. On lui a déjà fait le coup, j’en suis sûr. Je ne dois pas être le premier à prendre la tangente. Et il y en aura d’autres.
Soulagé, j’avais remis ma lettre de dém’quelques jours plus tôt, une fois assuré que le Cours François souhaitait vraiment s’assurer mes précieux services. Dans le bureau de M. Bruyère, le directeur de l’école, on s’était mutuellement assurés en toute confiance. Du moment que la confiance règne, tout devient possible.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Marc Bonnel est né à Charenton, en Val-de-Marne. Après un baccalauréat littéraire, il est diplômé du Master de Traduction anglaise de la Sorbonne et du Proficiency Diploma à l’Université de Cambridge. Il a enseigné successivement dans deux établissements secondaires britanniques puis a occupé le poste de professeur-conférencier à la C.C.I.P (l‘A.C.I. et Négocia) et a été professeur-formateur en anglais et FLE chez A.J.N. (Architectures Jean Nouvel) et J.N.D. (cabinets d’Architecture et de Design). Longtemps syndicaliste, prônant les valeurs du collectif, il reste à contre-courant d’une époque fortement marquée par un individualisme exacerbé. Aujourd’hui auto-entrepreneur, traducteur et écrivain, il est père d’une petite fille de 11 ans.