Quand les femmes de la vie de Julien, plongé dans le coma, parlent… les révélations peuvent être terribles !
« Personne ne mérite de mourir. » Julien a entendu quelqu’un prononcer cette phrase. Le coma dans lequel il est plongé ne l’empêche pas de percevoir ce qui se dit autour de lui. Des voix familières, la petite sœur et l’épouse, des maîtresses, sa fille Jeanne, et, bien sûr, Maman. Grâce à ces fantômes, Julien rassemble les fragments d’une existence morcelée. Et pousse les ultimes portes de sa vérité intérieure…
Un roman qui revisite les rapports hommes-femmes
EXTRAIT
Les voix sont de l’acide qui lui coule au cerveau, la dernière surtout, de l’acide pur, les voix sont ailleurs.
— Pauvre Julien. Il ne mérite pas de mourir.
— Personne ne mérite de mourir.
Les voix prononcent des mots terribles.
Sa pensée se tord et se tend vers Maman. Elle ne lui a jamais fait faux bond sauf quand elle-même a dû lâcher la vie. Elle avait bien tenu, elle avait même enterré Blanche, sa femme, son ex-femme qu’il avait quittée, chassée plutôt, elle prenait trop de place, Blanche, elle oubliait où elle était, chez Maman qui avait fait tout son possible pour les accueillir dans sa maison. Blanche voulait qu’ils habitent ailleurs, elle avait parlé d’une petite maison qu’ils loueraient tous les deux. Maman, elle, avait proposé simplement qu’ils ne dépensent pas d’argent inutilement, il y avait deux chambres chez elle, c’était bien suffisant.
CE QU’EN PENSE LA CRITIQUE
- « Julien a grandi sans réel bonheur, dans un monde dépourvu d’hommes, avec l’impression de n’être jamais vraiment sa place. Line Alexandre confirme ici son talent pour dire l’indicible, pour mettre en mots ces émotions enfouies en chacun de nous, sans tomber ni dans l’anecdotique, ni dans la sensiblerie malgré le tragique de la situation et, finalement, de l’existence passée de son narrateur muet. » Culture, ULg
- « Dans des instants de confession, apparaissent tour à tour amour, dureté, espoir, rancœur et tendresse. La tension va crescendo, au rythme des révélations, qui font de la fin un moment bouleversant et profondément humain. » Séverine Radoux, Revue des Lettres belges francophones
- « Julien, un homme de septante ans, est allongé immobile, plongé dans le coma. Son corps ne répond pas, mais il entend. Des femmes viennent le voir. Sa fille Jeanne, sa sœur et sa maîtresse lui rendent visite. L’histoire de cet homme se raconte grâce à ces voix féminines. » Musiq’3, RTBF
A PROPOS DE L’AUTEUR
Romaniste, enseignante, Line Alexandre vit à Liège, où elle écrit et anime des rencontres littéraires. Elle a publié deux romans, Petites Pratiques de la mort (Le Grand Miroir/Luc Pire, 2008) et Mère de l’année ! (Luce Wilquin, 2012), et un recueil de nouvelles, Ça ressemble à de l’amour (Luce Wilquin, 2013).
« Personne ne mérite de mourir. » Julien a entendu quelqu’un prononcer cette phrase. Le coma dans lequel il est plongé ne l’empêche pas de percevoir ce qui se dit autour de lui. Des voix familières, la petite sœur et l’épouse, des maîtresses, sa fille Jeanne, et, bien sûr, Maman. Grâce à ces fantômes, Julien rassemble les fragments d’une existence morcelée. Et pousse les ultimes portes de sa vérité intérieure…
Un roman qui revisite les rapports hommes-femmes
EXTRAIT
Les voix sont de l’acide qui lui coule au cerveau, la dernière surtout, de l’acide pur, les voix sont ailleurs.
— Pauvre Julien. Il ne mérite pas de mourir.
— Personne ne mérite de mourir.
Les voix prononcent des mots terribles.
Sa pensée se tord et se tend vers Maman. Elle ne lui a jamais fait faux bond sauf quand elle-même a dû lâcher la vie. Elle avait bien tenu, elle avait même enterré Blanche, sa femme, son ex-femme qu’il avait quittée, chassée plutôt, elle prenait trop de place, Blanche, elle oubliait où elle était, chez Maman qui avait fait tout son possible pour les accueillir dans sa maison. Blanche voulait qu’ils habitent ailleurs, elle avait parlé d’une petite maison qu’ils loueraient tous les deux. Maman, elle, avait proposé simplement qu’ils ne dépensent pas d’argent inutilement, il y avait deux chambres chez elle, c’était bien suffisant.
CE QU’EN PENSE LA CRITIQUE
- « Julien a grandi sans réel bonheur, dans un monde dépourvu d’hommes, avec l’impression de n’être jamais vraiment sa place. Line Alexandre confirme ici son talent pour dire l’indicible, pour mettre en mots ces émotions enfouies en chacun de nous, sans tomber ni dans l’anecdotique, ni dans la sensiblerie malgré le tragique de la situation et, finalement, de l’existence passée de son narrateur muet. » Culture, ULg
- « Dans des instants de confession, apparaissent tour à tour amour, dureté, espoir, rancœur et tendresse. La tension va crescendo, au rythme des révélations, qui font de la fin un moment bouleversant et profondément humain. » Séverine Radoux, Revue des Lettres belges francophones
- « Julien, un homme de septante ans, est allongé immobile, plongé dans le coma. Son corps ne répond pas, mais il entend. Des femmes viennent le voir. Sa fille Jeanne, sa sœur et sa maîtresse lui rendent visite. L’histoire de cet homme se raconte grâce à ces voix féminines. » Musiq’3, RTBF
A PROPOS DE L’AUTEUR
Romaniste, enseignante, Line Alexandre vit à Liège, où elle écrit et anime des rencontres littéraires. Elle a publié deux romans, Petites Pratiques de la mort (Le Grand Miroir/Luc Pire, 2008) et Mère de l’année ! (Luce Wilquin, 2012), et un recueil de nouvelles, Ça ressemble à de l’amour (Luce Wilquin, 2013).