Anti-héros bovien, Louis Grandville est un jeune homme jaloux et manipulateur qui fait peser sur sa femme Madeleine, un peu frivole mais fidèle, le poids d’une observation inquiète et permanente de ses moindres faits et gestes. Son journal relate sa destruction méthodique de l’harmonie de leur couple, de scènes de jalousie en accusations, jusqu’au départ de Madeleine, rupture qui, d’une certaine façon, soulagera Louis. Cette chronique conjugale cruelle et désespérée étudie avec minutie le désaccord dans un couple au moyen d’une écriture aux résonnances quasi proustiennes. Max Jacob lui écrivit : « Je crois qu’on n’a jamais poussé plus loin l’analyse et je ne vois pas quel rival vous avez dans ce sens. » Écrit dans la banlieue londonienne durant la lune de miel de Bove et de sa deuxième épouse, Louise, ce roman est l’expression de cette période difficile où sa femme enceinte perdit son enfant ainsi qu’une partie de ses biens par la faute de sa banque, impliquée dans un scandale financier.