Une femme se trouvait au bord de cette clairière, appuyée au tronc d’un bouleau. Il la voyait de profil. Ainsi, elle lui parut du premier coup d’œil singulièrement jolie. La lune l’éclairait en plein. Wladimir pouvait distinguer la ligne harmonieuse de sa taille, un peu ployée dans une attitude abandonnée, les cheveux qui semblaient d’un blond foncé, tombant en deux nattes sur les épaules, la robe noire simple, presque pauvre. Cette charmante créature paraissait toute jeune. Elle restait immobile, les paupières à demi baissées. Wladimir qui, très intéressé, avait encore fait sans bruit quelques pas en avant, voyait sur sa joue délicate l’ombre de longs cils foncés. Au coin des lèvres se dessinait un pli de souffrance. Sa main gauche, petite et fine, pendait le long de la jupe sombre.