"Ce n'est pas un drame qui est sorti, mais une comédie, par moments même une farce." écrivait le 15 septembre 1903 Anton Tchekhov à Mme Lilina-Stanislavski à propos de "La Cerisaie", sa dernière pièce et la plus connue.
Pour autant, "La Cerisaie" n'apparaît pas de prime abord comme une comédie. Composée en quatre actes, la pièce développe son argument dramatique dans le temps : la Cerisaie sera peut-être vendue aux enchères (Acte I), elle le sera certainement (Acte II), elle est vendue (Acte III), elle a été vendue (Acte IV). La vente de la demeure est l'objet dramatique principal, et le sujet inépuisable des mutiples actions discursives des personnages.
La vente de la cerisaie inquiète et deséspère. Mais les personnages n'agissent pas, ils se contentent d'évoquer leurs souvenirs, de rêver d'un avenir radieux, ou parfois, confrontés à la réalité, d'évoquer leurs maigres possibilités financières pour sauver la cerisaie. Ils semblent tous engourdis, en dépit du projet que Lopakhine a conçu pour eux : abattre la vieille cerisaie et construire des villas pour les estivants...
La vente représente une rupture symbolique entre l'ancien et le moderne, entre la vieille Russie aristoctatique et celle du début du XXème siècle, que caractérisent la réussite financière des anciens moujiks (anciens serfs), les chemins de fer, l'affermage des terrains...et la foi dans le travail marchand (Lopakhine) ou spirituel (Trofimov).
"La Cerisaie" est une oeuvre d'une grande richesse très éloignée du déroulement classique des pièces de théâtre, développant des scènes sans fonction dramatique, des personnages inactifs dont les discours donnent libre cours à leurs états d'âme, leurs émotions et ce même après le dénouement de l'action principale. Magnifique, en ce qu'elle représente la déchéance d'une société au travers de celle d'une famille que la frivolité et le goût des dépenses somptuaires ruinent complètement, sans toutefois s'achever dans le pathétique : chacun se sent confiant à l'idée de commencer une nouvelle vie.
( Source: www.irene.k.over-blog.com)
Pour autant, "La Cerisaie" n'apparaît pas de prime abord comme une comédie. Composée en quatre actes, la pièce développe son argument dramatique dans le temps : la Cerisaie sera peut-être vendue aux enchères (Acte I), elle le sera certainement (Acte II), elle est vendue (Acte III), elle a été vendue (Acte IV). La vente de la demeure est l'objet dramatique principal, et le sujet inépuisable des mutiples actions discursives des personnages.
La vente de la cerisaie inquiète et deséspère. Mais les personnages n'agissent pas, ils se contentent d'évoquer leurs souvenirs, de rêver d'un avenir radieux, ou parfois, confrontés à la réalité, d'évoquer leurs maigres possibilités financières pour sauver la cerisaie. Ils semblent tous engourdis, en dépit du projet que Lopakhine a conçu pour eux : abattre la vieille cerisaie et construire des villas pour les estivants...
La vente représente une rupture symbolique entre l'ancien et le moderne, entre la vieille Russie aristoctatique et celle du début du XXème siècle, que caractérisent la réussite financière des anciens moujiks (anciens serfs), les chemins de fer, l'affermage des terrains...et la foi dans le travail marchand (Lopakhine) ou spirituel (Trofimov).
"La Cerisaie" est une oeuvre d'une grande richesse très éloignée du déroulement classique des pièces de théâtre, développant des scènes sans fonction dramatique, des personnages inactifs dont les discours donnent libre cours à leurs états d'âme, leurs émotions et ce même après le dénouement de l'action principale. Magnifique, en ce qu'elle représente la déchéance d'une société au travers de celle d'une famille que la frivolité et le goût des dépenses somptuaires ruinent complètement, sans toutefois s'achever dans le pathétique : chacun se sent confiant à l'idée de commencer une nouvelle vie.
( Source: www.irene.k.over-blog.com)