Aïn-Beïda est le dernier poste avancé à soixante-dix ou quatre-vingts lieues au sud de la province d’Oran et confine presque au désert du Petit-Sahara ; les hivers y sont rigoureux, les étés brûlants ; la végétation nulle ou à peu près ; les ressources les plus élémentaires de la vie y font complètement défaut, et, comme il n’existe aucune route carrossable entre les rares centres de populations européennes qui soient en relation directe avec Aïn-Béïda, les transports s’effectuent, de l’un à l’autre de ces divers points, à dos de mulet et de chameau, genre de communication inconnu dans les pays civilisés et sujet à des accidents sans nombre.