Lorsque la guerre de 1914 éclate, Berthe Bardalet et sa mère, Léontine, s’efforcent de maintenir à bout de bras la ferme familiale.
Tous les hommes de la famille, le père, le frère, le beau-frère et même Auguste, le promis de Berthe, sont partis au front. Commencent alors pour les deux femmes de longues journées de labeur et d’attente. En vain, les saisons qui passent n’apportent que de sombres nouvelles : Fernand, le frère, tout juste âgé de 26 ans, tombe en Champagne suivi peu de temps après par son père, Basile. Gaétan, le beau-frère, est grièvement blessé et amputé. Quant à Auguste, il a disparu. La mère tombe malade et la ferme périclite. Il faut alors vendre les terres et trouver à se placer. C’est ainsi que Berthe entre comme repasseuse au château de La Renardière et que les circonstances de la vie la rendent très vite indispensable. Mais le destin de Berthe n’a pas dit son dernier mot. Un jour, un nouveau jardinier est engagé au château...
L'histoire poignante d'une famille qui lutte pour sa survie dans l'horreur de la Première Guerre mondiale.
EXTRAIT
Berthe Bardalet souleva le rideau de la fenêtre. Il était presque midi. Une fois encore, elle prendrait son repas seule, en face de sa mère. La petite table rectangulaire de la cuisine était recouverte d’un tapis usé dont les carreaux rouges dessinaient à peine la géométrie des figures. Les assiettes creuses, disposées pour les deux convives sur le bord de ce modeste revêtement, avaient fini par y laisser leur empreinte, comme une présence vivante. À chaque repas, Berthe prenait soin de déposer les deux assiettes sur les cercles ainsi dessinés. La table faisait face à la fenêtre. Les brise-bise jaunis par la fumée du poêle laissaient découvrir la vie du bourg. Sans le savoir, Berthe surveillait les personnes susceptibles de s’approcher de sa maison. Elle aurait pu dire le nombre de fidèles fréquentant l’église, en semaine et le dimanche à la grand-messe, et aussi celui des habitués des enterrements.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Originaire du Limousin, Sylvie Ongenae exerce en tant que médecin psychiatre-psychanalyste à Limoges et à Guéret. Roman après roman, elle donne toute la mesure de son expertise professionnelle. Elle explore sentiments et émotions avec une vérité saisissante. Elle parle d’amour et d’amitié avec poésie et simplicité, humanisme et profondeur. Débordante d’imagination, habitée par des personnages hauts en couleur, elle régale les lecteurs avec des intrigues passionnantes, savamment construites et émouvantes.
Elle vit en Limousin.
Tous les hommes de la famille, le père, le frère, le beau-frère et même Auguste, le promis de Berthe, sont partis au front. Commencent alors pour les deux femmes de longues journées de labeur et d’attente. En vain, les saisons qui passent n’apportent que de sombres nouvelles : Fernand, le frère, tout juste âgé de 26 ans, tombe en Champagne suivi peu de temps après par son père, Basile. Gaétan, le beau-frère, est grièvement blessé et amputé. Quant à Auguste, il a disparu. La mère tombe malade et la ferme périclite. Il faut alors vendre les terres et trouver à se placer. C’est ainsi que Berthe entre comme repasseuse au château de La Renardière et que les circonstances de la vie la rendent très vite indispensable. Mais le destin de Berthe n’a pas dit son dernier mot. Un jour, un nouveau jardinier est engagé au château...
L'histoire poignante d'une famille qui lutte pour sa survie dans l'horreur de la Première Guerre mondiale.
EXTRAIT
Berthe Bardalet souleva le rideau de la fenêtre. Il était presque midi. Une fois encore, elle prendrait son repas seule, en face de sa mère. La petite table rectangulaire de la cuisine était recouverte d’un tapis usé dont les carreaux rouges dessinaient à peine la géométrie des figures. Les assiettes creuses, disposées pour les deux convives sur le bord de ce modeste revêtement, avaient fini par y laisser leur empreinte, comme une présence vivante. À chaque repas, Berthe prenait soin de déposer les deux assiettes sur les cercles ainsi dessinés. La table faisait face à la fenêtre. Les brise-bise jaunis par la fumée du poêle laissaient découvrir la vie du bourg. Sans le savoir, Berthe surveillait les personnes susceptibles de s’approcher de sa maison. Elle aurait pu dire le nombre de fidèles fréquentant l’église, en semaine et le dimanche à la grand-messe, et aussi celui des habitués des enterrements.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Originaire du Limousin, Sylvie Ongenae exerce en tant que médecin psychiatre-psychanalyste à Limoges et à Guéret. Roman après roman, elle donne toute la mesure de son expertise professionnelle. Elle explore sentiments et émotions avec une vérité saisissante. Elle parle d’amour et d’amitié avec poésie et simplicité, humanisme et profondeur. Débordante d’imagination, habitée par des personnages hauts en couleur, elle régale les lecteurs avec des intrigues passionnantes, savamment construites et émouvantes.
Elle vit en Limousin.