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La Mort de la Terre est un roman de science-fiction écrit par J.-H. Rosny aîné. Il a été publié en feuilleton en 1910. Résumé Dans un futur lointain, la Terre est devenue, du fait de sa surexploitation par l’espèce humaine, un immense désert desséché. Les quelques communautés restantes limitent les naissances et incitent les humains à pratiquer l’euthanasie pour obtenir une mort plus rapide. Targ, sa femme, sa sœur, et leurs enfants, les derniers vivants sur Terre encore prêts à survivre, partent à la recherche d’eau et de nouvelles terres pour reconstruire. En parallèle, une autre race…mehr

Produktbeschreibung
La Mort de la Terre est un roman de science-fiction écrit par J.-H. Rosny aîné. Il a été publié en feuilleton en 1910.
Résumé
Dans un futur lointain, la Terre est devenue, du fait de sa surexploitation par l’espèce humaine, un immense désert desséché. Les quelques communautés restantes limitent les naissances et incitent les humains à pratiquer l’euthanasie pour obtenir une mort plus rapide. Targ, sa femme, sa sœur, et leurs enfants, les derniers vivants sur Terre encore prêts à survivre, partent à la recherche d’eau et de nouvelles terres pour reconstruire. En parallèle, une autre race d’êtres mi-vivants mi-minéraux, prospère sur les ruines de la civilisation humaine : les ferromagnétaux…
Extrait
I
Paroles à travers l’étendue
L’affreux vent du Nord s’était tu. Sa voix mauvaise, depuis quinze jours remplissait l’oasis de crainte et de tristesse. Il avait fallu dresser les brise-ouragan et les serres de silice élastique. Enfin, l’oasis commençait à tiédir.
Targ, le veilleur du Grand Planétaire, ressentit une de ces joies subites qui illuminèrent la vie des hommes, aux temps divins de l’Eau. Que les plantes étaient belles encore ! Elles reportaient Targ à l’amont des âges, alors que des océans couvraient les trois quarts du monde, que l’homme croissait parmi des sources, des rivières, des fleuves, des lacs des marécages. Quelle fraîcheur animait les générations innombrables des végétaux et des bêtes ! La vie pullulait jusqu’au plus profond des mers. Il y avait des prairies et des sylves d’algues comme des forêts d’arbres et des savanes d’herbes. Un avenir immense s’ouvrait devant les créatures ; l’homme pressentait à peine les lointains descendants qui trembleraient en attendant la fin du monde. Imagina-t-il jamais que l’agonie durerait plus de cent millénaires ?
Targ leva les yeux vers le ciel où plus jamais ne paraîtraient des nuages. La matinée était fraîche encore, mais, à midi, l’oasis serait torride.
— La moisson est prochaine ! murmura le veilleur..