L’importance manifeste prise par la psychanalyse et, successivement, par la psychologie en général, s’explique en grande partie par le statut dont jouit la science moderne après avoir exclu la philosophie du champ des savoirs objectifs, c’est-à-dire fondés sur des preuves rationnelles. Avec cette circonstance aggravante, ici, que la psychanalyse et la psychologie étudient un objet sur lequel la philosophie a, non seulement, son mot à dire, mais encore, est la seule à pouvoir en saisir la véritable nature, puisque l’âme humaine est immatérielle et, de ce fait, échappe à toute méthode purement expérimentale. Rien d’étonnant, par conséquent, si la prétention de la psychanalyse à être autonome en vertu de son préjugé matérialiste aboutit à certaines conclusions irrecevables et désastreuses, en particulier lorsque les notions de responsabilité individuelle, de culpabilité et de devoir moral sont en jeu.
Ce sont toutes ces erreurs que ce livre veut expliquer et corriger, ce qui suppose, entre autres choses, qu’on redécouvre la valeur objective, c’est-à-dire véritablement « scientifique », de la philosophie, ainsi que sa capacité à définir le « statut épistémologique » de chaque science. D’où de longs développements spéculatifs nécessaires pour justifier nos conclusions et redonner à la vie affective sa véritable dimension et son dynamisme original. Cela permet ensuite de montrer qu’une étude des actes humains basée sur l’observation a tout de même sa raison d’être, à condition d’accepter de dépendre de la philosophie, mais aussi de la théologie, et d’être jugée par elles.
Ce sont toutes ces erreurs que ce livre veut expliquer et corriger, ce qui suppose, entre autres choses, qu’on redécouvre la valeur objective, c’est-à-dire véritablement « scientifique », de la philosophie, ainsi que sa capacité à définir le « statut épistémologique » de chaque science. D’où de longs développements spéculatifs nécessaires pour justifier nos conclusions et redonner à la vie affective sa véritable dimension et son dynamisme original. Cela permet ensuite de montrer qu’une étude des actes humains basée sur l’observation a tout de même sa raison d’être, à condition d’accepter de dépendre de la philosophie, mais aussi de la théologie, et d’être jugée par elles.