Seminar paper de l’année 2012 dans le domaine Didactique du français - Litérature, uvres, note: 1,0, Johannes Gutenberg-Universität Mainz, langue: français, résumé: D’après le symboliste américain Stuart Merrill, « le poète doit être celui qui rappelle aux hommes l'Idée éternelle de la Beauté dissimulée sous les formes transitoires de la vie impar-faite ». Si nous pouvons en croire cette citation, la vie de l’individu créateur de textes litté-raires constitue toujours l’essence de son œuvre. Les lettres contemporaines, elles aussi, ont adopté cette façon de penser, si bien que déjà dans les écoles, chaque lecture s’accompagne d’une prise en compte détaillée de la biographie de l’auteur pour pouvoir faire ressortir le sens profond de l’œuvre. Cette tendance est notamment le fruit d’un esprit du temps qui aspire à la réponse de toutes questions ouvertes et à la découverte de chaque secret restant. Néanmoins, jusqu’aujourd’hui, de nombreux opposants ont pris position en la défaveur de cette théorie en se prononçant contre l’existence de l’auteur et pour l’autonomie du texte. Ce fut particulièrement Roland Barthes qui a déclenché un débat essentiel au sujet des lettres avec son pamphlet La mort de l’auteur, ainsi que Michel Foucault dont le manifeste Qu’est-ce qu’un auteur ? fut basé immédiatement sur les pensées de Roland Barthes, qui encore au-jourd’hui font partie intégrante de la légitimité de l’écriture autoréférentielle. Comme la poésie de l’avant-gardiste Guillaume Apollinaire peut être considérée comme un reflet de ses expériences personnelles marquées par la guerre, les femmes et son esprit révolu-tionnaire, nous examinerons dans ce qui suit le rôle du sujet de l’auteur dans sa poésie pour élucider dans quelle mesure elle est conciliable avec les thèses de Roland Barthes et de Michel Foucault. Cette question est particulièrement intéressante dans le contexte de l’avant-gardisme parce qu’à cette époque-là, l’absence possible de l’auteur regagnait de nouveau de l’importance pour la première fois depuis longtemps.