Un empereur romain peut encore tuer...
Tous les soupçons peuvent se porter, dès le départ, sur un coupable idéal. Mais dans une cause criminelle, quand l’accusé clame son innocence, les faits ne se reconstituent jamais exactement comme on le suppute.
Avec L’affaire du buste assassin, qui éclate en novembre 2000 dans la petite ville suisse d’Avenches, il faudra attendre quinze ans pour éclaircir tous les recoins des zones d’ombre.
En plus, le sous-sol d’Aventicum réserve aux policiers – comme aux archéologues, ces détectives de l’Antiquité – de profondes surprises…
L’ancien commissaire Alexandre Perrin relate ici le déroulement complet de sa première enquête en qualité de chef des opérations sur le site de la défunte capitale des Helvètes.
EXTRAIT
Arrivé sur la scène du crime, je détournai instantanément mon regard du visage fracassé de la victime pour le porter sur le gros objet doré qui gisait à ses côtés dans une flaque de sang: un buste à l’antique, tête sur torse tronqué, la chose la plus incongrue qui puisse se trouver en pareille situation. Pour surmonter ma nausée, je me penchai sur la figure sculptée qui ne m’était pas inconnue…
Marc Aurèle, empereur romain! Pièce maîtresse du musée d’Avenches visité par toutes les courses d’école du pays, trésor inestimable qui valait bien plus que son pesant d’or. C’était une réplique, forcément –l’original dort depuis trois quarts de siècle dans un coffre de banque– et les voleurs qui, à plusieurs reprises s’en étaient emparés, n’avaient récolté au final que du plâtre ou de la résine synthétique dans leurs mains.
Au sol, le César me regardait d’un air stoïque, presque humain de lassitude, les orbites vides de tout intérêt aux circonstances présentes. Sans y toucher, je scrutai le socle de granite maculé de débris sanguinolents mélangés à des cheveux. Il ne faisait aucun doute que l’agresseur s’était servi de la statuette en la saisissant par la tête pour frapper sa victime à coups répétés, avec acharnement. À mort.
À PROPOS DE L’AUTEUR
Né à Lausanne le 10 mai 1943, Michel Bory, après des études secondaires à Lausanne, suit les cours de l’Ecole supérieure de journalisme à Paris. Engagé comme journaliste à la Radio suisse romande, il exerce ce métier également à la Télévision suisse romande.
Ayant été l'un des membres fondateurs de l'Association de films Plans-Fixes, Michel Bory réalise un long métrage, L'année du renard, ainsi qu'une demi-douzaine de moyens-métrages.
Parallèlement à ses activités professionnelles, le journaliste écrit de nombreuses pièces radiophoniques et scéniques sous le pseudonyme de Léon Marjory ou sous son propre nom. Il crée le personnage de l'inspecteur Perrin, qui apparaît dans une suite de romans policiers à partir de 1995.
Dans ses romans, la réalité côtoie la fiction, les touches de terroir succèdent aux créations imaginaires. Ainsi les habitants de Grandson, ville où l'écrivain réside, ne seront pas surpris de trouver dans ses romans des personnages et des paysages qui leur paraîtront plus que familiers.
Tous les soupçons peuvent se porter, dès le départ, sur un coupable idéal. Mais dans une cause criminelle, quand l’accusé clame son innocence, les faits ne se reconstituent jamais exactement comme on le suppute.
Avec L’affaire du buste assassin, qui éclate en novembre 2000 dans la petite ville suisse d’Avenches, il faudra attendre quinze ans pour éclaircir tous les recoins des zones d’ombre.
En plus, le sous-sol d’Aventicum réserve aux policiers – comme aux archéologues, ces détectives de l’Antiquité – de profondes surprises…
L’ancien commissaire Alexandre Perrin relate ici le déroulement complet de sa première enquête en qualité de chef des opérations sur le site de la défunte capitale des Helvètes.
EXTRAIT
Arrivé sur la scène du crime, je détournai instantanément mon regard du visage fracassé de la victime pour le porter sur le gros objet doré qui gisait à ses côtés dans une flaque de sang: un buste à l’antique, tête sur torse tronqué, la chose la plus incongrue qui puisse se trouver en pareille situation. Pour surmonter ma nausée, je me penchai sur la figure sculptée qui ne m’était pas inconnue…
Marc Aurèle, empereur romain! Pièce maîtresse du musée d’Avenches visité par toutes les courses d’école du pays, trésor inestimable qui valait bien plus que son pesant d’or. C’était une réplique, forcément –l’original dort depuis trois quarts de siècle dans un coffre de banque– et les voleurs qui, à plusieurs reprises s’en étaient emparés, n’avaient récolté au final que du plâtre ou de la résine synthétique dans leurs mains.
Au sol, le César me regardait d’un air stoïque, presque humain de lassitude, les orbites vides de tout intérêt aux circonstances présentes. Sans y toucher, je scrutai le socle de granite maculé de débris sanguinolents mélangés à des cheveux. Il ne faisait aucun doute que l’agresseur s’était servi de la statuette en la saisissant par la tête pour frapper sa victime à coups répétés, avec acharnement. À mort.
À PROPOS DE L’AUTEUR
Né à Lausanne le 10 mai 1943, Michel Bory, après des études secondaires à Lausanne, suit les cours de l’Ecole supérieure de journalisme à Paris. Engagé comme journaliste à la Radio suisse romande, il exerce ce métier également à la Télévision suisse romande.
Ayant été l'un des membres fondateurs de l'Association de films Plans-Fixes, Michel Bory réalise un long métrage, L'année du renard, ainsi qu'une demi-douzaine de moyens-métrages.
Parallèlement à ses activités professionnelles, le journaliste écrit de nombreuses pièces radiophoniques et scéniques sous le pseudonyme de Léon Marjory ou sous son propre nom. Il crée le personnage de l'inspecteur Perrin, qui apparaît dans une suite de romans policiers à partir de 1995.
Dans ses romans, la réalité côtoie la fiction, les touches de terroir succèdent aux créations imaginaires. Ainsi les habitants de Grandson, ville où l'écrivain réside, ne seront pas surpris de trouver dans ses romans des personnages et des paysages qui leur paraîtront plus que familiers.