L'auteur montre comment, sous la plume de Jean Lorrain, de Marie Corelli, de Henry Rider-Haggard ou de Renée Vivien, des silhouettes mythologiques, bibliques, typiques ou historiques invitent à nuancer l'omniprésence de la femme fatale dans le second dix-neuvième siècle et à interroger la notion même de fatalité. Alors que le XIXe siècle touche à sa fin, les représentations de la féminité bienveillante sont convoquées pour donner corps à des désirs symétriques, parfois inquiétants de similitude, à ceux incarnés par la hantise saloméenne.
Dans cet ouvrage, la Vierge Marie, Ève, Lilith, l'androgyne, la religieuse, Jeanne d'Arc, Marie-Madeleine, Sapho ou encore Hypatie sont étudiées de manière à désenclaver la Décadence de ses ornières thématiques. Au miroir de la féminité bienveillante, la fin de siècle des héritiers de Baudelaire et du Cardinal Newman est ici étudiée comme une période de transition où s'exerce une tension entre fascination pour la chute et rêve de construction.
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«Par ses analyses, Marie Daouda nous donne les moyens de repenser le regard porté sur la femme par la Décadence fin-de-siècle. Fruit d'un immense travail d'érudition, ce livre passionnant sera apprécié par toute personne qui s'intéresse à la littérature française de la deuxième moitié du dix-neuvième siècle.» (Francesco Manzini, Oriel College, Oxford)