Le commissaire Enor Berigman fonce tout droit vers les dangers tandis qu'il enquête sur les mystérieuses Lavandières rouges et sur les meurtres qui se succèdent...
Un homme est retrouvé noyé, enfermé dans un tonneau, au fond du port de commerce de Brest. Une lettre de revendication du meurtre, signée de mystérieuses « Lavandières de la nuit », est rapidement adressée à une revue féministe, Azenor. Trois jours plus tard, un pharmacien de la ville est assassiné dans son officine. Sur place, la police écarte très vite la thèse d'un crime crapuleux. Le modus operandi du meurtre et la suite immédiate des évènements sont la marque d'un professionnel. Au fil des découvertes, alors que les morts se succèdent, de Daoulas à Dirinon en passant par Logonna-Daoulas, les deux enquêtes enchevêtrent légendes bretonnes et scandale international, et se fondent soudainement en un crescendo d'horreurs. Il n'en faut pas plus pour que le commissaire Enor Berigman se retrouve sur la sellette alors que la tension monte de plus en plus dans un Brest en ébullition et que le danger se referme sur son équipe...
Retrouvez le commissaire et son équipe dans ce polar breton à glacer le sang.
EXTRAIT
22 novembre 1988 - Cimetière de Landerneau
La vague de froid qui sévit dans le sud et l'est de la France n'atteint pas la Bretagne. Elle n'en a pas besoin, la froidure intérieure qui a envahi mon esprit va bien au-delà, elle est de l'ordre de celle du vide dans l'espace intersidéral. Ma fille a été tuée. Elle avait 36 ans. Une issue prévisible, contre laquelle toutes les actions se sont heurtées à un mur, celui de l'inertie et de l'impuissance. Pourtant, cinq ans après, elle commençait à surmonter le drame du "poste Drakkar" à Beyrouth, quand son frère, sergent au 1er régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers, a succombé après une agonie de plusieurs jours, comme des dizaines de ses camarades. Sa présence a sans doute cruellement manqué pour qu'elle puisse s'échapper de son enfer. Il n'y a pas de remède à ces deux disparitions, aucune douleur n'est comparable. Celui qui l'a martyrisée est en détention préventive, en attente de son procès. Je ne veux même plus prononcer son nom, il m'a volé la chair de ma chair. Son jugement est ma dernière attente dans cette vie, attente de justice, pas de compréhension. Il ne me reste que les centaines de souvenirs qui resurgissent à la vue d'une photo, d'un objet, d'un lieu ou d'une odeur. Certains restent flous ou fugaces, ils réapparaissent parfois sans prévenir, d'autres sont bien vivaces et je sais que je n'oublierai jamais les moments les plus heureux, pas plus que les périodes les plus douloureuses. Ses premières coupes de tennis, la mort de son père et tant d'autres images encore.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Professeur des écoles pendant plus de trente ans au Faou, maire honoraire de la ville, Pierre Engélibert a profité de son départ à la retraite pour se remettre à l'écriture. Il est membre du collectif d'auteurs "L'Assassin Habite Dans Le 29 ".
Un homme est retrouvé noyé, enfermé dans un tonneau, au fond du port de commerce de Brest. Une lettre de revendication du meurtre, signée de mystérieuses « Lavandières de la nuit », est rapidement adressée à une revue féministe, Azenor. Trois jours plus tard, un pharmacien de la ville est assassiné dans son officine. Sur place, la police écarte très vite la thèse d'un crime crapuleux. Le modus operandi du meurtre et la suite immédiate des évènements sont la marque d'un professionnel. Au fil des découvertes, alors que les morts se succèdent, de Daoulas à Dirinon en passant par Logonna-Daoulas, les deux enquêtes enchevêtrent légendes bretonnes et scandale international, et se fondent soudainement en un crescendo d'horreurs. Il n'en faut pas plus pour que le commissaire Enor Berigman se retrouve sur la sellette alors que la tension monte de plus en plus dans un Brest en ébullition et que le danger se referme sur son équipe...
Retrouvez le commissaire et son équipe dans ce polar breton à glacer le sang.
EXTRAIT
22 novembre 1988 - Cimetière de Landerneau
La vague de froid qui sévit dans le sud et l'est de la France n'atteint pas la Bretagne. Elle n'en a pas besoin, la froidure intérieure qui a envahi mon esprit va bien au-delà, elle est de l'ordre de celle du vide dans l'espace intersidéral. Ma fille a été tuée. Elle avait 36 ans. Une issue prévisible, contre laquelle toutes les actions se sont heurtées à un mur, celui de l'inertie et de l'impuissance. Pourtant, cinq ans après, elle commençait à surmonter le drame du "poste Drakkar" à Beyrouth, quand son frère, sergent au 1er régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers, a succombé après une agonie de plusieurs jours, comme des dizaines de ses camarades. Sa présence a sans doute cruellement manqué pour qu'elle puisse s'échapper de son enfer. Il n'y a pas de remède à ces deux disparitions, aucune douleur n'est comparable. Celui qui l'a martyrisée est en détention préventive, en attente de son procès. Je ne veux même plus prononcer son nom, il m'a volé la chair de ma chair. Son jugement est ma dernière attente dans cette vie, attente de justice, pas de compréhension. Il ne me reste que les centaines de souvenirs qui resurgissent à la vue d'une photo, d'un objet, d'un lieu ou d'une odeur. Certains restent flous ou fugaces, ils réapparaissent parfois sans prévenir, d'autres sont bien vivaces et je sais que je n'oublierai jamais les moments les plus heureux, pas plus que les périodes les plus douloureuses. Ses premières coupes de tennis, la mort de son père et tant d'autres images encore.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Professeur des écoles pendant plus de trente ans au Faou, maire honoraire de la ville, Pierre Engélibert a profité de son départ à la retraite pour se remettre à l'écriture. Il est membre du collectif d'auteurs "L'Assassin Habite Dans Le 29 ".
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