Accompagnez le jeune Lucien dans ses pérégrinations à travers la Suisse des années vingt...
Lucien a débuté sa vie sous de sombres auspices : abandonné par sa mère, il est recueilli par une famille pauvre qui sombre bientôt dans la misère. Très tôt, il apprend à se débrouiller et à aller chercher son destin, cheminant toujours sur les bords du lac de sa région.
De la petite maisonnette du Bas-Bourg à une barque de Buchillon, son itinéraire passera également par les toutes nouvelles voies du chemin de fer suisse et les ruelles de la ville de Lausanne. Il y deviendra typographe, métier qu’il mettra au service des idées révolutionnaires durant la Grande Guerre. Sa vie est celle des classes ouvrières du début du XXe siècle, ancrée au cœur de l’Histoire, mais également faite des petites choses du quotidien : il connaîtra l’amour, l’amitié et les idéaux de la jeunesse, il vibrera avec l’esprit de camaraderie et se frottera à l’autorité implacable des bourgeois et de l’armée.
À travers un point de vue très personnel et attachant, le lecteur est amené à plonger au cœur d’une page de l’Histoire, et à cheminer aux côtés du personnage sur des routes qui lui sont sans doute toujours familières.
Une magnifique promenade dans les terres vaudoises du siècle passé !
EXTRAIT
La barque surgissait d’entre les branchages, glissait dans le crissement soyeux de l’étrave.
Joues mangées de barbe, bras nus et puissants émergeant d’un maillot autrefois rayé, le rameur redoutable de ce bateau soudain saluait courtement :
– B’jour.
Groslouis qui allait pêcher sur le lac, Lucien et quelques autres habitaient les rives sauvages de Buchillon. Naufragés de la Grande Guerre qui avait pourtant épargné la Suisse, ils étaient venus par l’eau ou les mauvais chemins faire niche dans les baraques abandonnées par les bacounis, ces matelots du temps de la marine à voile du Léman.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Le Chemineau du lac est un petit bijou, ciselé non sans âpreté. Il a trouvé son inscription dans le récit complexe du siècle écoulé, en démasquant au passage les imposteurs si souvent rabâchés par les manuels d’histoire officiels. - Pascal Auchlin, La Méduse
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né dans le Périgord en 1931, Robert Curtat a connu une longue carrière de journaliste à Lyon, puis en Suisse romande, où il s’installe en 1963. De 2005 à 2010, il dirige le musée de l’imprimerie Encre & Plomb à Chavannes-près-Renens. Ancien secrétaire de l’Association vaudoise des écrivains, il est l’auteur de plusieurs ouvrages : des nouvelles et des essais, dont Le temps des cerises : histoire du combat des travailleurs vaudois (éditions du Passage, 1988), L’imprimeur, agent de la Révolution (notre histoire.ch) et Morges, sept siècles d’histoire vivante 1286-1986 (éditions du Verseau, 1986).
Robert Curtat s’est éteint en 2015, au moment où le travail éditorial sur cet unique roman commençait.
Lucien a débuté sa vie sous de sombres auspices : abandonné par sa mère, il est recueilli par une famille pauvre qui sombre bientôt dans la misère. Très tôt, il apprend à se débrouiller et à aller chercher son destin, cheminant toujours sur les bords du lac de sa région.
De la petite maisonnette du Bas-Bourg à une barque de Buchillon, son itinéraire passera également par les toutes nouvelles voies du chemin de fer suisse et les ruelles de la ville de Lausanne. Il y deviendra typographe, métier qu’il mettra au service des idées révolutionnaires durant la Grande Guerre. Sa vie est celle des classes ouvrières du début du XXe siècle, ancrée au cœur de l’Histoire, mais également faite des petites choses du quotidien : il connaîtra l’amour, l’amitié et les idéaux de la jeunesse, il vibrera avec l’esprit de camaraderie et se frottera à l’autorité implacable des bourgeois et de l’armée.
À travers un point de vue très personnel et attachant, le lecteur est amené à plonger au cœur d’une page de l’Histoire, et à cheminer aux côtés du personnage sur des routes qui lui sont sans doute toujours familières.
Une magnifique promenade dans les terres vaudoises du siècle passé !
EXTRAIT
La barque surgissait d’entre les branchages, glissait dans le crissement soyeux de l’étrave.
Joues mangées de barbe, bras nus et puissants émergeant d’un maillot autrefois rayé, le rameur redoutable de ce bateau soudain saluait courtement :
– B’jour.
Groslouis qui allait pêcher sur le lac, Lucien et quelques autres habitaient les rives sauvages de Buchillon. Naufragés de la Grande Guerre qui avait pourtant épargné la Suisse, ils étaient venus par l’eau ou les mauvais chemins faire niche dans les baraques abandonnées par les bacounis, ces matelots du temps de la marine à voile du Léman.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Le Chemineau du lac est un petit bijou, ciselé non sans âpreté. Il a trouvé son inscription dans le récit complexe du siècle écoulé, en démasquant au passage les imposteurs si souvent rabâchés par les manuels d’histoire officiels. - Pascal Auchlin, La Méduse
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né dans le Périgord en 1931, Robert Curtat a connu une longue carrière de journaliste à Lyon, puis en Suisse romande, où il s’installe en 1963. De 2005 à 2010, il dirige le musée de l’imprimerie Encre & Plomb à Chavannes-près-Renens. Ancien secrétaire de l’Association vaudoise des écrivains, il est l’auteur de plusieurs ouvrages : des nouvelles et des essais, dont Le temps des cerises : histoire du combat des travailleurs vaudois (éditions du Passage, 1988), L’imprimeur, agent de la Révolution (notre histoire.ch) et Morges, sept siècles d’histoire vivante 1286-1986 (éditions du Verseau, 1986).
Robert Curtat s’est éteint en 2015, au moment où le travail éditorial sur cet unique roman commençait.