La descente aux enfers d’une âme fragile et solitaire
Jacques aurait pu se sauver lui-même en sauvant Maud de la prostitution. Mais la main qu’il lui tendait était gantée de cruauté. Que lui reste-t-il désormais ? Quelques tirades alcoolisées de Gabin et Belmondo dans Un singe en hiver, le film culte de son père… Des souvenirs d’enfance et des chevauchées imaginaires à moto… Et puis, surtout, la nostalgie de tous ces corps enlacés, de tous ces soupirs échappés, singulière collection passionnément recueillie en des lieux qu’on appelle « de plaisir ».
L’univers poétique de la nostalgie poussée à l’extrême
EXTRAIT
Des œuvres d’art en mouvement. C’est ainsi que je les percevais. La patronne prononçait un prénom et, dans l’instant, une gracieuse silhouette franchissait la porte du salon aveugle où m’avait accueilli un divan cossu. Les filles captaient mon regard, l’une après l’autre, puis s’évaporaient. Faiblement éclairée, la pièce était peuplée de tableaux érotiques et de statuettes suggestives posées sur des guéridons. La plus proche était en bronze, m’avait-il semblé, mais le manque de lumière tuait toute certitude. Dans cet endroit, les métaux eux-mêmes gardaient une part de mystère.
CE QU’EN PENSE LA CRITIQUE
« Professeur de psychologie sociale à l’université, le narrateur enseigne tout le contraire de ce qu’il vit. Âme mélancolique, il se cloître dans l’univers suranné de ses parents. "La vie, finalement, n’était qu’une vaste entreprise de dépossession." Sa descente aux enfers semble sans rémission possible, jusqu’à un inattendu revirement final. » Michel Torrekens, Revue des Lettres belges
A PROPOS DE L’AUTEUR
Philippe Lambert vit à Liège. Journaliste scientifique, il collabore à des magazines et sites Internet belges, français et suisses. Il est l’auteur d’un essai intitulé Pilotes de Formule 1 - L’épreuve des hommes (Calmann-Lévy, 1993) et le coauteur d’ouvrages dans le domaine des sciences humaines. Le Collectionneur de soupirs est son premier roman.
Jacques aurait pu se sauver lui-même en sauvant Maud de la prostitution. Mais la main qu’il lui tendait était gantée de cruauté. Que lui reste-t-il désormais ? Quelques tirades alcoolisées de Gabin et Belmondo dans Un singe en hiver, le film culte de son père… Des souvenirs d’enfance et des chevauchées imaginaires à moto… Et puis, surtout, la nostalgie de tous ces corps enlacés, de tous ces soupirs échappés, singulière collection passionnément recueillie en des lieux qu’on appelle « de plaisir ».
L’univers poétique de la nostalgie poussée à l’extrême
EXTRAIT
Des œuvres d’art en mouvement. C’est ainsi que je les percevais. La patronne prononçait un prénom et, dans l’instant, une gracieuse silhouette franchissait la porte du salon aveugle où m’avait accueilli un divan cossu. Les filles captaient mon regard, l’une après l’autre, puis s’évaporaient. Faiblement éclairée, la pièce était peuplée de tableaux érotiques et de statuettes suggestives posées sur des guéridons. La plus proche était en bronze, m’avait-il semblé, mais le manque de lumière tuait toute certitude. Dans cet endroit, les métaux eux-mêmes gardaient une part de mystère.
CE QU’EN PENSE LA CRITIQUE
« Professeur de psychologie sociale à l’université, le narrateur enseigne tout le contraire de ce qu’il vit. Âme mélancolique, il se cloître dans l’univers suranné de ses parents. "La vie, finalement, n’était qu’une vaste entreprise de dépossession." Sa descente aux enfers semble sans rémission possible, jusqu’à un inattendu revirement final. » Michel Torrekens, Revue des Lettres belges
A PROPOS DE L’AUTEUR
Philippe Lambert vit à Liège. Journaliste scientifique, il collabore à des magazines et sites Internet belges, français et suisses. Il est l’auteur d’un essai intitulé Pilotes de Formule 1 - L’épreuve des hommes (Calmann-Lévy, 1993) et le coauteur d’ouvrages dans le domaine des sciences humaines. Le Collectionneur de soupirs est son premier roman.