Pourquoi les luttes ouvrières ont-elles été au centre de notre vie sociale pendant plus d'un siècle; pour quelles raisons et dans quelles conditions ont-elles produit le mouvement social de la société industrielle? Et, ce rôle central, le syndicalisme l'occupe-t-il encore; ou bien, s'il faut parler de déclin du mouvement ouvrier, quelles sont les nouvelles fonctions de l'action syndicale? Ce livre, fondé sur une intervention sociologique menée pendant deux ans avec des groupes de militants syndicalistes, apporte des réponses précises à ces deux interrogations. A ceux qui refusent l'idée d'un conflit central et évitent de parler de classes et de lutte de classes, il répond par une analyse précise de la conscience et de l'action de classe ouvrières. A la vieille tentation française de subordonner les mouvements sociaux aux partis et aux idéologies politiques, il oppose la réalité d'un mouvement proprement ouvrier, qui n'est ni la base ni l'instrument d'une force politique. A ceux qui remplacent des réalités historiques par l'image intemporelle d'une classe ouvrière sacralisée, il oppose l'étude des formes de passage du mouvement ouvrier aux politiques syndicales. La simplicité de son titre l'indique: ce livre, plus qu'aucun autre, présente l'ensemble des pratiques syndicales du point de vue de leur signification la plus élevée: la formation, le développement, puis la crise du mouvement ouvrier. Il ne parle pas seulement du passé et du présent, mais impose cette question décisive: dans la société post-industrielle qui se forme sous nos yeux, existe-t-il, peut-il exister un mouvement social capable d'occuper la place centrale que tenait le mouvement ouvrier dans la société industrielle?
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