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La destruction des bouddhas de Bamiyan en 2001, comme le bombardement de la ville historique de Dubrovnik en 1991 et, quelques mois plus tard, la ruine du pont de Mostar, marquent nos mémoires. La charge de cette mémoire vive s’est encore aggravée : le bombardement de l’ancienne cité d’Alep en Syrie, les manuscrits de Tombouctou et les mausolées saccagés au Mali, et, au-delà, tous les sites et les musées dévastés nous rappellent que, parmi les désastres de la guerre, il faut également compter le patrimoine culturel délibérément pris pour cible et exposé au pillage et à l’anéantissement. Ces…mehr

Produktbeschreibung
La destruction des bouddhas de Bamiyan en 2001, comme le bombardement de la ville historique de Dubrovnik en 1991 et, quelques mois plus tard, la ruine du pont de Mostar, marquent nos mémoires.
La charge de cette mémoire vive s’est encore aggravée : le bombardement de l’ancienne cité d’Alep en Syrie, les manuscrits de Tombouctou et les mausolées saccagés au Mali, et, au-delà, tous les sites et les musées dévastés nous rappellent que, parmi les désastres de la guerre, il faut également compter le patrimoine culturel délibérément pris pour cible et exposé au pillage et à l’anéantissement. Ces destructions intentionnelles des témoins de la culture des peuples s’inscrivent dans une longue généalogie, du saccage de la citadelle de Suse, conquis par le roi assyrien Assurbanipal au 7e siècle avant notre ère, au pillage des sites et aux spoliations, aujourd’hui, dans les zones de conflit.

Pourtant, depuis la fin du 19e siècle, le droit international ne cesse de s’enrichir de nouvelles règles, en écho aux conflits et à leurs cortèges de destruction de biens culturels, qui ont émaillé le 20e siècle et continuent de prospérer dans différentes régions du monde. Ces guerres et ces crises éprouvent la portée du droit international ; elles révèlent la précarité de l’engagement des États à respecter et à faire respecter les principes qui fondent la sauvegarde des biens culturels en temps de crises, mais elles dévoilent aussi et nouent la responsabilité collective des États pour assurer la protection du patrimoine.

À partir de l’épisode fondateur que constitue la préservation du patrimoine artistique espagnol et son évacuation vers Genève lors de la guerre civile entre 1936 et 1939, ce volume explore, à travers les contributions d’un panel d’experts, l’évolution des pratiques et du droit international assurant la protection des biens culturels lors des conflits. Les expériences menées jusqu’à nos jours pour que soient préservés le patrimoine et les témoins des cultures qui forgent notre mémoire collective, ébranlée par les guerres, sont également décrites et analysées, de même que le rôle des institutions spécialisées et dédiées à cette entreprise.

Les contributions rassemblées dans cet ouvrage sont issues d’un colloque international sur la sauvegarde des biens culturels lors des conflits armés et des crises, au Musée d’art et d’histoire de Genève.
Ce colloque international a bénéficié du patronage de l’UNESCO.