Essai d'un linguiste polyglotte.
Essai d'un linguiste polyglotte sur la diversité linguistique, la complexité des langues, les différences et parentés entre les langues et les effets de la disparition de certaines. Avec quarante langues supplémentaires abordées, des développements sur le romani et l'inuit, des ajouts sur le genre grammatical et la féminisation, des remaniements au texte présentant l'alphasyllabaire guèze.
Découvrez une réflexion relative à la diversité linguistique et le difficultés des langues qui aborde de nombrex thèmes comme les différences et parentés entre les langues et les effets de la disparition de certaines.
EXTRAIT
Le domaine de la phonologie permet de montrer l’existence de grilles perceptives qui varient en fonction des langues. Boisson-Bardies (1996, p. 33) écrit à ce propos : « Des dizaines d’expériences, dont certaines faites avec des bébés de trois-quatre jours de vie ont montré que le nourrisson savait discriminer la quasi-totalité des contrastes utilisés dans les langues naturelles. » Cela ne l’empêche pas d’avoir une préférence pour la voix de sa mère. Toutefois, au fil des semaines, le nourrisson commence à « négliger d’entendre [les sons] qui sont généralement absents des structures phonétiques qu’il perçoit dans son entourage habituel. […] Vers cinq, six mois commence à s’éloigner le petit génie à l’écoute encyclopédique, et à poindre un petit génie « phonéticien » qui va organiser en quelques mois un objet particulier : la langue de son pays. […] Si, dès ce moment, une sensibilité aux catégories vocaliques de leur langue apparaît chez les bébés, c’est seulement vers dix mois que commence le déclin de leur capacité à discriminer tous les contrastes consonantiques. »
À PROPOS DE L'AUTEUR
Nicolas Tournadre est professeur de linguistique à l’université de Provence. Il a enseigné à l’Inalco, à l’Université de Paris 8, à l’Université de Virginie (États-Unis) et a mené des recherches à l’Académie des sciences sociales du Tibet. En 2000, il a obtenu la médaille de bronze du CNRS. C’est aussi un remarquable polyglotte.
Claude Hagège (né en 1936) est un linguiste français d’origine tunisienne. Polyglotte, il a des connaissances dans une cinquantaine de langues, parmi lesquelles l'italien, l'anglais, l'arabe, le mandarin, l'hébreu, le russe, le hongrois, le turc, le persan, le malais, l'hindi, le malgache, le peul et le japonais. Agrégé de lettres classiques, il a enseigné au lycée de Carthage de 1959 à 1961. Directeur d'études en linguistique structurale à l'École pratique des hautes études en 1977, il a été titulaire de la chaire de théorie linguistique au Collège de France, entre 1988 et 2006. Il est actuellement professeur honoraire au Collège de France.
Essai d'un linguiste polyglotte sur la diversité linguistique, la complexité des langues, les différences et parentés entre les langues et les effets de la disparition de certaines. Avec quarante langues supplémentaires abordées, des développements sur le romani et l'inuit, des ajouts sur le genre grammatical et la féminisation, des remaniements au texte présentant l'alphasyllabaire guèze.
Découvrez une réflexion relative à la diversité linguistique et le difficultés des langues qui aborde de nombrex thèmes comme les différences et parentés entre les langues et les effets de la disparition de certaines.
EXTRAIT
Le domaine de la phonologie permet de montrer l’existence de grilles perceptives qui varient en fonction des langues. Boisson-Bardies (1996, p. 33) écrit à ce propos : « Des dizaines d’expériences, dont certaines faites avec des bébés de trois-quatre jours de vie ont montré que le nourrisson savait discriminer la quasi-totalité des contrastes utilisés dans les langues naturelles. » Cela ne l’empêche pas d’avoir une préférence pour la voix de sa mère. Toutefois, au fil des semaines, le nourrisson commence à « négliger d’entendre [les sons] qui sont généralement absents des structures phonétiques qu’il perçoit dans son entourage habituel. […] Vers cinq, six mois commence à s’éloigner le petit génie à l’écoute encyclopédique, et à poindre un petit génie « phonéticien » qui va organiser en quelques mois un objet particulier : la langue de son pays. […] Si, dès ce moment, une sensibilité aux catégories vocaliques de leur langue apparaît chez les bébés, c’est seulement vers dix mois que commence le déclin de leur capacité à discriminer tous les contrastes consonantiques. »
À PROPOS DE L'AUTEUR
Nicolas Tournadre est professeur de linguistique à l’université de Provence. Il a enseigné à l’Inalco, à l’Université de Paris 8, à l’Université de Virginie (États-Unis) et a mené des recherches à l’Académie des sciences sociales du Tibet. En 2000, il a obtenu la médaille de bronze du CNRS. C’est aussi un remarquable polyglotte.
Claude Hagège (né en 1936) est un linguiste français d’origine tunisienne. Polyglotte, il a des connaissances dans une cinquantaine de langues, parmi lesquelles l'italien, l'anglais, l'arabe, le mandarin, l'hébreu, le russe, le hongrois, le turc, le persan, le malais, l'hindi, le malgache, le peul et le japonais. Agrégé de lettres classiques, il a enseigné au lycée de Carthage de 1959 à 1961. Directeur d'études en linguistique structurale à l'École pratique des hautes études en 1977, il a été titulaire de la chaire de théorie linguistique au Collège de France, entre 1988 et 2006. Il est actuellement professeur honoraire au Collège de France.