Dans sa thèse de licence en théologie, Ernest Dhombres expose les bases pyschologiques d'un mouvement spirituel du dix-septième siècle aujourd'hui disparu : le molinisme, encore connu sous le nom de quiétisme. L'intérêt de son étude dépasse la simple curiosité historique, car, ainsi que le souligne fort bien l'auteur, le quiétisme n'est qu'une expression particulière du mysticisme, maladie mentale très fréquente chez les religieux, qui les persuade que leurs états d'âme sont l'expression directe de l'essence divine. Les mystiques de toutes les époques s'abusent eux-mêmes, en croyant s'être fondus en Dieu. Ainsi, c'est sans trop de surprise que l'on découvrira, dans notre charismatisme contemporain (la branche mystique du protestantisme évangélique), une certaine considération pour les écrits de Madame Guyon, célèbre moliniste catholique, étudiée ici par Dhombres (Watchman Nee, par exemple, l'avait lue, et s'en est inspiré). Ces quelques pages montrent encore que le quiétisme, nonobstant les hérésies dont il s'est nourri, a constitué un sérieux avertissement contre le formalisme de l'Eglise catholique. Fénelon, sans tomber dans les excès de Molinos, a su en tirer parti, en développant sa doctrine du pur amour. Cette numérisation ThéoTeX reproduit le texte de 1846.
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