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L’homme arriva vers les sept heures ; il faisait grand jour encore, parce qu’on était en été.
Il était maigre, petit ; il boitait un peu ; il portait sur le dos un sac de grosse toile grise.
Il n’y eut point d’étonnement pourtant parmi les femmes qui causaient entre elles devant les maisons, quand elles le virent venir, et les hommes, occupés dans les granges ou les jardins, à peine s’ils levèrent la tête : sûrement que ça devait être un ouvrier de campagne en quête d’ouvrage, comme on en voit passer tous les jours.
Quelques-uns ont une faux au bout du manche de laquelle ils attachent leur…mehr

Produktbeschreibung
L’homme arriva vers les sept heures ; il faisait grand jour encore, parce qu’on était en été.
Il était maigre, petit ; il boitait un peu ; il portait sur le dos un sac de grosse toile grise.
Il n’y eut point d’étonnement pourtant parmi les femmes qui causaient entre elles devant les maisons, quand elles le virent venir, et les hommes, occupés dans les granges ou les jardins, à peine s’ils levèrent la tête : sûrement que ça devait être un ouvrier de campagne en quête d’ouvrage, comme on en voit passer tous les jours.
Quelques-uns ont une faux au bout du manche de laquelle ils attachent leur baluchon, d’autres portent leurs bottes pendues autour du cou ; il y en a des vieux, des jeunes, des grands, des petits, des moyens, des gras, des pas gras ; quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent, on sait assez qu’ils ne valent pas cher. Toujours la même mauvaise graine, saoulons, fainéants, querelleurs ; et difficiles avec tout ça, capricieux, portés sur leur bouche : la honte des honnêtes gens.
Un de plus, voilà tout ; il faisait très beau, il faisait tout rose, il y avait ce soir-là, on peut le dire, du contentement dans les cœurs. Extrait.