Mirabeau propose un guide des plaisirs de la chair tout en sensualité et voluptéIntroduit par la lettre d´une jeune femme amoureuse à son amant, le Rideau levé nous conte, avec force détails et précisions, l’initiation de Laure à la sensualité et la sexualité. Très tôt livrée à elle-même, la jeune Laure vit dans le bonheur les enseignements de son « père adoptif » et découvre, sans même l´idée de l´immoralité, des voluptés ignorées par elle jusque-là. Cette éducation libertine l´amène à faire de nombreuses rencontres qui influencent profondément le cours de sa vie. Cette joyeuse confession écrite à la première personne nous invite à partager les expériences de l´héroïne. Le ton est jubilatoire, les descriptions crues mais élégantes… Cet ebook est un roman pédagogique où Mirabeau développe toutes les pratiques sexuelles imaginables entre gens bien éduqués. Les couples se font et se défont, s´abandonnent à l´empire des sens sans tabou, ni préjugé… tout est possible dès lors que l´on est à la recherche du bonheur, que chaque acte est consenti, désiré et source de volupté. Il règne ici une atmosphère de libertinage typique du siècle des Lumières finissant. Pour les esprits éclairés, la recherche du plaisir physique est tenue pour un droit naturel et inaliénable au même titre que la quête du bonheur ou de la liberté.Cette œuvre ne peut être mise en toutes les mains. Jeunes gens de moins de 18 années… passez votre chemin ! Cet ebook sera pour vous lorsque la majorité vous atteindrez.EXTRAITÀ CYTHÈRE1788Lettre de Sophie au Chevalier d'OlzanJe t’envoie, cher Chevalier, un petit manuscrit gaillard.Tu aurais de la peine à t’imaginer où je l’ai pris. C’est une bagatelle sortie d’une jolie main de mon sexe ; et c’est un délassement badin adressé dans un cloître. Comment un tel bréviaire se put-il introduire parmi les guimpes d’une religieuse ? C’est ce que mes yeux eurent de la peine à me persuader ; rien n’est cependant plus vrai, cher Chevalier, et c’était un présent digne de sa destination. L’amour n’est point étranger dans ces lieux ; le sentiment constitue le naturel du beau sexe ; la sensibilité forme la principale partie de son essence ; la volupté exerce un empire vainqueur sur ces êtres délicats. A ces dispositions originaires, qu’on joigne les effets échauffants d’une imagination exaltée dans la retraite et l’oisiveté, on trouvera la raison de cette fureur intestine qui nous maîtrise dans les couvents.