Une nouvelle vie pas vraiment rêvée...
La cité, Thib, un jeune bourgeois de la belle banlieue, n'en entendait jamais parler. S'imaginer y vivre, encore moins... Alors, lorsque son père, cadre supérieur dans la grande entreprise locale, est accusé de détournement et jeté en prison, sa mère sans ressources, sa grande sœur et lui n'ont plus qu'une solution : habiter un logement HLM dans cette cité.
Il doit quitter son collège, ses amis, ses loisirs. Il découvre la vie quand on est pauvre.
S'il est froidement accueilli par une bande qui fait la loi dans la cité, il rencontre aussi un Rom hors normes, qui deviendra son ami.
L'auteur dépeint toute une galerie de personnages hauts en couleur.
Et ce gardien du chantier de construction devant ses fenêtres, quelle drôle de vie doit-il avoir ? Et pourtant... Heureusement qu'il est là...
Plongez dans ce récit prenant sur la réalité de la vie en banlieue. Un roman jeunesse à dévorer dès 10 ans !
EXTRAIT
Il y a des policiers, calot bien ajusté et matraque à la ceinture, qui observent. L’un d’eux tient en laisse un chien, le museau entravé d’une muselière. Un autre les fixe intensément, l’œil noir et le regard menaçant, puis s’avance vers les deux garçons. Un mur de chair les oblige ainsi à s’arrêter. Il ne fixe que Malik, Thib visiblement ne l’intéresse pas.
— Tes papiers, toi. Carte d’identité.
Le « toi » montre bien qu’il fait immédiatement la différence entre l’interpellé et son camarade.
Le jeune Kabyle ne se démonte pas. Il fixe le policier avec confiance. Cela a dû déjà lui arriver.
— Monsieur, je n’ai pas de carte d’identité. Je suis étranger et j’ai une carte de séjour. Je ne pourrai demander la nationalité française qu’à partir de seize ans.
— Fais voir ta carte de séjour alors.
La voix est sèche et instaure aussitôt entre eux un climat glacial.
— C’est que, c’est ma mère qui l’a.
Sa voix s’est affaiblie, il commence à perdre pied. C’est à Thib de lui venir en aide.
— Montre ta carte de bus, il y a ta photo et ton adresse dessus.
— Te mêle pas de ça, toi, grogne le policier.
Le ton a monté, signifiant ainsi qu’il n’est pas prêt de lâcher prise.
— Je veux voir ta carte de séjour, rien d’autre. Sinon c’est le centre de rétention et le bled.
— Y a pas de bled pour moi, monsieur, chez moi c’est ici.
Il dit ça alors que des larmes ont jailli.
— Ça, c’est pas à toi d’en décider.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
La déchéance sociale d'une famille bourgeoise obligée de se loger dans une barre HLM d'un quartier chaud. Sociologiquement très intéressant et surtout, plutôt bien écrit. - CélineCDI, Babelio
A PROPOS DE L'AUTEUR
Né à Nice en 1961, Philippe Maurel y a vécu jusqu'à son service militaire qu'il a effectué à Djibouti. Après avoir travaillé à la DDASS des Alpes maritimes, il a intégré l'École nationale de la magistrature. Après avoir occupé des postes dans le Cantal, à Grasse et à la Réunion, il est actuellement juge des libertés et de la détention à Gap. Il a depuis longtemps la passion des livres. Son premier roman, Le Royaume du Ghoul, est inspiré de ses expériences professionnelles et de ses lectures passées.
La cité, Thib, un jeune bourgeois de la belle banlieue, n'en entendait jamais parler. S'imaginer y vivre, encore moins... Alors, lorsque son père, cadre supérieur dans la grande entreprise locale, est accusé de détournement et jeté en prison, sa mère sans ressources, sa grande sœur et lui n'ont plus qu'une solution : habiter un logement HLM dans cette cité.
Il doit quitter son collège, ses amis, ses loisirs. Il découvre la vie quand on est pauvre.
S'il est froidement accueilli par une bande qui fait la loi dans la cité, il rencontre aussi un Rom hors normes, qui deviendra son ami.
L'auteur dépeint toute une galerie de personnages hauts en couleur.
Et ce gardien du chantier de construction devant ses fenêtres, quelle drôle de vie doit-il avoir ? Et pourtant... Heureusement qu'il est là...
Plongez dans ce récit prenant sur la réalité de la vie en banlieue. Un roman jeunesse à dévorer dès 10 ans !
EXTRAIT
Il y a des policiers, calot bien ajusté et matraque à la ceinture, qui observent. L’un d’eux tient en laisse un chien, le museau entravé d’une muselière. Un autre les fixe intensément, l’œil noir et le regard menaçant, puis s’avance vers les deux garçons. Un mur de chair les oblige ainsi à s’arrêter. Il ne fixe que Malik, Thib visiblement ne l’intéresse pas.
— Tes papiers, toi. Carte d’identité.
Le « toi » montre bien qu’il fait immédiatement la différence entre l’interpellé et son camarade.
Le jeune Kabyle ne se démonte pas. Il fixe le policier avec confiance. Cela a dû déjà lui arriver.
— Monsieur, je n’ai pas de carte d’identité. Je suis étranger et j’ai une carte de séjour. Je ne pourrai demander la nationalité française qu’à partir de seize ans.
— Fais voir ta carte de séjour alors.
La voix est sèche et instaure aussitôt entre eux un climat glacial.
— C’est que, c’est ma mère qui l’a.
Sa voix s’est affaiblie, il commence à perdre pied. C’est à Thib de lui venir en aide.
— Montre ta carte de bus, il y a ta photo et ton adresse dessus.
— Te mêle pas de ça, toi, grogne le policier.
Le ton a monté, signifiant ainsi qu’il n’est pas prêt de lâcher prise.
— Je veux voir ta carte de séjour, rien d’autre. Sinon c’est le centre de rétention et le bled.
— Y a pas de bled pour moi, monsieur, chez moi c’est ici.
Il dit ça alors que des larmes ont jailli.
— Ça, c’est pas à toi d’en décider.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
La déchéance sociale d'une famille bourgeoise obligée de se loger dans une barre HLM d'un quartier chaud. Sociologiquement très intéressant et surtout, plutôt bien écrit. - CélineCDI, Babelio
A PROPOS DE L'AUTEUR
Né à Nice en 1961, Philippe Maurel y a vécu jusqu'à son service militaire qu'il a effectué à Djibouti. Après avoir travaillé à la DDASS des Alpes maritimes, il a intégré l'École nationale de la magistrature. Après avoir occupé des postes dans le Cantal, à Grasse et à la Réunion, il est actuellement juge des libertés et de la détention à Gap. Il a depuis longtemps la passion des livres. Son premier roman, Le Royaume du Ghoul, est inspiré de ses expériences professionnelles et de ses lectures passées.