Le père Jean Dallier doit remplacer un ami décédé brutalement et faire face à d'étranges événements...
Pour la première fois de son existence, le courage lui manque et l’anxiété le paralyse. Alors qu’il lui reste une petite heure de marche avant de rejoindre sa nouvelle paroisse, le père Jean Dallier sent son cœur palpiter sous sa vieille soutane limée par des années de sacerdoce. Il va remplacer son ami, le père Julien Delorme, décédé brutalement dans d’étranges circonstances. Mais que dire de l’abbé Le Meur, qui a sombré dans la folie après avoir pris la succession du père défunt, ou de l’organisation de messes noires et d’actes de sorcellerie, sans parler de la naissance d’une petite fille dont on cache obstinément le nom du père ? Des faits troublants qui questionnent l’évêché et mettent le village sous pression. Dans un environnement sulfureux où rien ne lui sera épargné, Jean devra faire face aux forces du mal. Animé par le désir de découvrir à tout prix la vérité, il s’écartera volontairement des conseils donnés par sa hiérarchie.
Jean parviendra-t-il à ramener la lumière dans ce petit village sillonné par le mal, la folie et le mensonge ? Embarquez-vous dans un thriller religieux surprenant au cœur du Limousin !
EXTRAIT
— Marguerite, s’il vous plaît, venez près de moi. Tenez ! prenez cette chaise ! J’ai besoin de vous parler, dit-il d’une voix légèrement cassée.
Elle essuya ses mains sur son tablier, arrangea son chignon et, sans piper mot, vint prendre place à côté du prêtre.
— Que savez-vous exactement sur le décès de Jeanne Fargue ? demanda-t-il brusquement.
Elle était visiblement surprise. Machinalement, elle enleva ses lunettes qu’elle posa sur le bord de la table.
— Mais monsieur le curé, à cette époque je n’étais plus au service du père Delorme. Vous savez très bien que je suis partie durant de longs mois afin de soigner ma vieille tante, répondit-elle.
Elle posa une main sur sa bouche et leva la tête, comme si elle essayait de se souvenir.
— Tenez, j’ai quitté Roquebergue en juillet 1945 et je ne suis revenue que fin mai de cette année. Une semaine après l’arrivée de l’abbé Le Meur, ajouta-t-elle.
— Marguerite, on ne va pas tourner en rond. Ce serait du temps perdu. Vous êtes de Roquebergue et vous avez bien dû entendre certaines rumeurs à votre retour ? Et votre sœur a bien dû vous en parler ? insista Jean.
Elle hésitait. Il la sentait terriblement gênée. Après quelques secondes, elle se ressaisit, même si on devinait dans son regard le gros effort qu’elle devait faire pour ne pas pleurer.
— Je n’aime pas parler de ça. C’est une histoire qui me hante. Tout ce que je peux dire, c’est que j’aimais beaucoup Jeanne. C’était une jeune fille gentille, polie. Et puis, mon Dieu ! Qu’elle était belle ! s’exclama-t-elle avec des trémolos dans la voix.
— Marguerite, ce n’est pas ce que je vous demande. Ce que je voudrais savoir, ce sont les circonstances de son décès. Et cet enfant, où est-il ? Qui est son père ? demanda-t-il sur un ton autoritaire.
Elle semblait effrayée. Elle regardait le prêtre avec de grands yeux larmoyants.
— Je sais qu’elle est morte en couches. Là-dessus, il s’est dit des tas de choses. Moi, je n’ai jamais cru à toutes ces sornettes. Et je ne suis pas la seule, répondit-elle.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Auteur de plus de vingt romans, Pierre Rétier n’a pas son pareil pour dépeindre des fresques réalistes et sans concessions de nos campagnes minées par les secrets, les non-dits, la jalousie, et pour offrir des portraits magnifiques de personnages attachants sur fond de rébellion, de passions et d’amitiés profondes. Des romans efficaces et captivants. De remarquables mélanges d’intrigues et de sentiments. Il a été récompensé par le prix Panazô pour Le Maître de l’eau, et par le prix Lucien Gachon pour La Nuit des louves.
Pour la première fois de son existence, le courage lui manque et l’anxiété le paralyse. Alors qu’il lui reste une petite heure de marche avant de rejoindre sa nouvelle paroisse, le père Jean Dallier sent son cœur palpiter sous sa vieille soutane limée par des années de sacerdoce. Il va remplacer son ami, le père Julien Delorme, décédé brutalement dans d’étranges circonstances. Mais que dire de l’abbé Le Meur, qui a sombré dans la folie après avoir pris la succession du père défunt, ou de l’organisation de messes noires et d’actes de sorcellerie, sans parler de la naissance d’une petite fille dont on cache obstinément le nom du père ? Des faits troublants qui questionnent l’évêché et mettent le village sous pression. Dans un environnement sulfureux où rien ne lui sera épargné, Jean devra faire face aux forces du mal. Animé par le désir de découvrir à tout prix la vérité, il s’écartera volontairement des conseils donnés par sa hiérarchie.
Jean parviendra-t-il à ramener la lumière dans ce petit village sillonné par le mal, la folie et le mensonge ? Embarquez-vous dans un thriller religieux surprenant au cœur du Limousin !
EXTRAIT
— Marguerite, s’il vous plaît, venez près de moi. Tenez ! prenez cette chaise ! J’ai besoin de vous parler, dit-il d’une voix légèrement cassée.
Elle essuya ses mains sur son tablier, arrangea son chignon et, sans piper mot, vint prendre place à côté du prêtre.
— Que savez-vous exactement sur le décès de Jeanne Fargue ? demanda-t-il brusquement.
Elle était visiblement surprise. Machinalement, elle enleva ses lunettes qu’elle posa sur le bord de la table.
— Mais monsieur le curé, à cette époque je n’étais plus au service du père Delorme. Vous savez très bien que je suis partie durant de longs mois afin de soigner ma vieille tante, répondit-elle.
Elle posa une main sur sa bouche et leva la tête, comme si elle essayait de se souvenir.
— Tenez, j’ai quitté Roquebergue en juillet 1945 et je ne suis revenue que fin mai de cette année. Une semaine après l’arrivée de l’abbé Le Meur, ajouta-t-elle.
— Marguerite, on ne va pas tourner en rond. Ce serait du temps perdu. Vous êtes de Roquebergue et vous avez bien dû entendre certaines rumeurs à votre retour ? Et votre sœur a bien dû vous en parler ? insista Jean.
Elle hésitait. Il la sentait terriblement gênée. Après quelques secondes, elle se ressaisit, même si on devinait dans son regard le gros effort qu’elle devait faire pour ne pas pleurer.
— Je n’aime pas parler de ça. C’est une histoire qui me hante. Tout ce que je peux dire, c’est que j’aimais beaucoup Jeanne. C’était une jeune fille gentille, polie. Et puis, mon Dieu ! Qu’elle était belle ! s’exclama-t-elle avec des trémolos dans la voix.
— Marguerite, ce n’est pas ce que je vous demande. Ce que je voudrais savoir, ce sont les circonstances de son décès. Et cet enfant, où est-il ? Qui est son père ? demanda-t-il sur un ton autoritaire.
Elle semblait effrayée. Elle regardait le prêtre avec de grands yeux larmoyants.
— Je sais qu’elle est morte en couches. Là-dessus, il s’est dit des tas de choses. Moi, je n’ai jamais cru à toutes ces sornettes. Et je ne suis pas la seule, répondit-elle.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Auteur de plus de vingt romans, Pierre Rétier n’a pas son pareil pour dépeindre des fresques réalistes et sans concessions de nos campagnes minées par les secrets, les non-dits, la jalousie, et pour offrir des portraits magnifiques de personnages attachants sur fond de rébellion, de passions et d’amitiés profondes. Des romans efficaces et captivants. De remarquables mélanges d’intrigues et de sentiments. Il a été récompensé par le prix Panazô pour Le Maître de l’eau, et par le prix Lucien Gachon pour La Nuit des louves.