Quête identitaire et nouveau départ en Italie
Expatriée depuis bientot deux ans dans une région lointaine et retirée du sud de l'Italie, Charlotte de Borin, une jeune Francaise docteur en littérature étrangère, semble embrasser une nouvelle existence dans laquelle elle tente tant bien que mal de tourner le dos à certaines heures d'un passé tourmenté et où le soleil peine à briller.
EXTRAIT
Lorsque les chantonnements rauques et dissonants de Maria se faufilèrent dans le vestibule baigné de soleil, j’étais enfoncée dans une fâcheuse amertume, perceptible à l’éclat tempétueux de mon regard grisé et au silence religieux qui enserrait mon rigoureux désordre intérieur. Incapable pour l’heure de m’arracher à mes passions, je n’avais alors aucunement conscience d’être guettée par la brisure inopinée de l’insoutenable sujétion à laquelle mes dernières années s’étaient arrimées avec une certaine complaisance…
Soudainement flattée par un irrésistible filet d’odeurs mêlées de viande mijotée, de tomates bouillonnantes et d’herbes aromatiques fraîchement coupées, j’abandonnai promptement le confort d’une bergère à gondole vernissée et me hâtai vers le petit salon bleu, où ma belle-mère, accoudée à la fenêtre, était en train de s’émouvoir des pirouettes de Geraldo, un jeune geai apprivoisé.
Expatriée depuis bientot deux ans dans une région lointaine et retirée du sud de l'Italie, Charlotte de Borin, une jeune Francaise docteur en littérature étrangère, semble embrasser une nouvelle existence dans laquelle elle tente tant bien que mal de tourner le dos à certaines heures d'un passé tourmenté et où le soleil peine à briller.
EXTRAIT
Lorsque les chantonnements rauques et dissonants de Maria se faufilèrent dans le vestibule baigné de soleil, j’étais enfoncée dans une fâcheuse amertume, perceptible à l’éclat tempétueux de mon regard grisé et au silence religieux qui enserrait mon rigoureux désordre intérieur. Incapable pour l’heure de m’arracher à mes passions, je n’avais alors aucunement conscience d’être guettée par la brisure inopinée de l’insoutenable sujétion à laquelle mes dernières années s’étaient arrimées avec une certaine complaisance…
Soudainement flattée par un irrésistible filet d’odeurs mêlées de viande mijotée, de tomates bouillonnantes et d’herbes aromatiques fraîchement coupées, j’abandonnai promptement le confort d’une bergère à gondole vernissée et me hâtai vers le petit salon bleu, où ma belle-mère, accoudée à la fenêtre, était en train de s’émouvoir des pirouettes de Geraldo, un jeune geai apprivoisé.