Ce texte introduit le lecteur dans le petit monde du journalisme de province.
L'histoire se passe dans une petite ville au pied des Alpes. Stéphane Jourdain, jeune poète rousseauiste, tente sa chance au Journal, l'unique quotidien de sa région. Pendant sept longues années, l'apprenti journaliste va connaître bien des déconvenues. Tour à tour correspondant local de presse, chroniqueur littéraire, pigiste pour une revue municipale puis rédacteur d'agendas, Stéphane Jourdain va enfin voir ses efforts récompensés en obtenant un contrat de travail au service multimédia du Journal. Mais l'aventure, comme on le verra, sera de courte durée...
Écrit dans un style journalistique, ce roman autobiographique est aussi une réflexion sur l'évolution d'un métier soumis à une dérive mercantile. La morale de l'histoire ? Le journalisme mène à tout, à condition d'en sortir !
EXTRAIT
Quand j'ai lu l'annonce dans Le Journal, je me suis dis : « Après tout, pourquoi pas ? Le journalisme, ça ne doit pas être bien compliqué. Et puis, j'aime écrire... »
L'écriture m'a toujours procuré un vif plaisir. Un plaisir partagé. Ma prof d'histoire me l'avait dit un jour au lycée : « Tu écris bien. » Ma prof de psychanalyse, quelques années plus tard à la fac, ne me l'a pas dit explicitement les psys sont moins expansifs-, mais elle me l'a fait sentir, à sa façon. À l'issue d'un partiel, elle s'est jetée sur ma copie. On devait être deux cents dans la salle, je n'ai toujours pas compris comment elle m'avait remarqué. Je l'ai sollicitée pour un rendez-vous, prétextant un intérêt subit pour la cause freudienne. Lucile était d'une blondeur translucide. Elle me déclara qu'elle me connaissait, qu'elle appréciait mon écriture, et que j'étais l'un des rares étudiants de deuxième année à avoir compris ce qu'elle racontait. J'ai quitté son bureau avec une liste de psychanalystes jungiens. Cette liste, je viens de l'exhumer d'une sacoche, noyée parmi les lettres, les cartes postales et les vieux billets de concert. Comme l'a écrit un grand romancier cité dans ces mémoires, « nous sommes les otages de nos souvenirs ».
À PROPOS DE L'AUTEUR
Patrick Morceli : habite aujourd'hui en Savoie. Journaliste rédacteur pendant une quinzaine d'années dans la presse quotidienne régionale à Grenoble.
Parisien d'origine, j'ai grandi en Haute-Savoie avant de faire des études en sciences humaines à l'université de Grenoble. Je travaille depuis plus de quinze ans comme journaliste rédacteur dans la presse régionale.
Passionné de sport et de littérature, j'ai créé en juillet 2014 le blog Russie 2018, « pour les amateurs de football et pour les amoureux de la Russie ». Mes auteurs de référence : Rousseau et les grands écrivains russes.
L'histoire se passe dans une petite ville au pied des Alpes. Stéphane Jourdain, jeune poète rousseauiste, tente sa chance au Journal, l'unique quotidien de sa région. Pendant sept longues années, l'apprenti journaliste va connaître bien des déconvenues. Tour à tour correspondant local de presse, chroniqueur littéraire, pigiste pour une revue municipale puis rédacteur d'agendas, Stéphane Jourdain va enfin voir ses efforts récompensés en obtenant un contrat de travail au service multimédia du Journal. Mais l'aventure, comme on le verra, sera de courte durée...
Écrit dans un style journalistique, ce roman autobiographique est aussi une réflexion sur l'évolution d'un métier soumis à une dérive mercantile. La morale de l'histoire ? Le journalisme mène à tout, à condition d'en sortir !
EXTRAIT
Quand j'ai lu l'annonce dans Le Journal, je me suis dis : « Après tout, pourquoi pas ? Le journalisme, ça ne doit pas être bien compliqué. Et puis, j'aime écrire... »
L'écriture m'a toujours procuré un vif plaisir. Un plaisir partagé. Ma prof d'histoire me l'avait dit un jour au lycée : « Tu écris bien. » Ma prof de psychanalyse, quelques années plus tard à la fac, ne me l'a pas dit explicitement les psys sont moins expansifs-, mais elle me l'a fait sentir, à sa façon. À l'issue d'un partiel, elle s'est jetée sur ma copie. On devait être deux cents dans la salle, je n'ai toujours pas compris comment elle m'avait remarqué. Je l'ai sollicitée pour un rendez-vous, prétextant un intérêt subit pour la cause freudienne. Lucile était d'une blondeur translucide. Elle me déclara qu'elle me connaissait, qu'elle appréciait mon écriture, et que j'étais l'un des rares étudiants de deuxième année à avoir compris ce qu'elle racontait. J'ai quitté son bureau avec une liste de psychanalystes jungiens. Cette liste, je viens de l'exhumer d'une sacoche, noyée parmi les lettres, les cartes postales et les vieux billets de concert. Comme l'a écrit un grand romancier cité dans ces mémoires, « nous sommes les otages de nos souvenirs ».
À PROPOS DE L'AUTEUR
Patrick Morceli : habite aujourd'hui en Savoie. Journaliste rédacteur pendant une quinzaine d'années dans la presse quotidienne régionale à Grenoble.
Parisien d'origine, j'ai grandi en Haute-Savoie avant de faire des études en sciences humaines à l'université de Grenoble. Je travaille depuis plus de quinze ans comme journaliste rédacteur dans la presse régionale.
Passionné de sport et de littérature, j'ai créé en juillet 2014 le blog Russie 2018, « pour les amateurs de football et pour les amoureux de la Russie ». Mes auteurs de référence : Rousseau et les grands écrivains russes.
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