Suivant la voie ouverte par le philologue allemand Victor Klemperer, à
partir d'une perspective interdisciplinaire, ce livre a pour objet la
description et l'analyse des discours extrémistes actuels les plus violents.
Il s'intéresse plus particulièrement aux appels au meurtre et à leurs
légitimations politiques ou religieuses, du djihadisme contemporain au
suprématisme blanc. Les différents auteurs tentent de décrire et d'analyser
ces discours, dits « meurtriers », dans leurs formes, leurs soubassements
et leurs effets. En mettant au coeur même de la désignation la question
du rapport entre discours et actes, la dénomination « discours meurtriers »
peut permettre le repérage de traits caractéristiques, ainsi que le relevé
de modes opératoires et d'enjeux sociaux ou subjectifs propres à ces
énoncés ou à ces langages. Ils interrogent cette performativité propre aux
propagandes idéologiques actuelles, où le discours tend à se précipiter
dans l'action, au lieu de la suspendre ou de l'élaborer. Les discours
meurtriers peuvent recouvrir les discours de haine par les passions
destructrices qu'ils véhiculent ou qu'ils suscitent, mais ils se distinguent par
l'incitation ou l'appel au meurtre et sa justification, ainsi que par des effets
d'anéantissement clairement repérables. L'actualité montre jusqu'à la
caricature, au-delà de la propagande et de la terreur déployée par
l'autoproclamé « État islamique », combien il est urgent d'interroger ce qui
est peut-être en train d'arriver aujourd'hui, dont les langages pourraient
être à nouveau l'instrument et le symptôme. Il est en effet crucial de
chercher à comprendre pour tenter de prévenir ces forces du discours au
service du négatif et de l'anéantissement de toute altérité.
partir d'une perspective interdisciplinaire, ce livre a pour objet la
description et l'analyse des discours extrémistes actuels les plus violents.
Il s'intéresse plus particulièrement aux appels au meurtre et à leurs
légitimations politiques ou religieuses, du djihadisme contemporain au
suprématisme blanc. Les différents auteurs tentent de décrire et d'analyser
ces discours, dits « meurtriers », dans leurs formes, leurs soubassements
et leurs effets. En mettant au coeur même de la désignation la question
du rapport entre discours et actes, la dénomination « discours meurtriers »
peut permettre le repérage de traits caractéristiques, ainsi que le relevé
de modes opératoires et d'enjeux sociaux ou subjectifs propres à ces
énoncés ou à ces langages. Ils interrogent cette performativité propre aux
propagandes idéologiques actuelles, où le discours tend à se précipiter
dans l'action, au lieu de la suspendre ou de l'élaborer. Les discours
meurtriers peuvent recouvrir les discours de haine par les passions
destructrices qu'ils véhiculent ou qu'ils suscitent, mais ils se distinguent par
l'incitation ou l'appel au meurtre et sa justification, ainsi que par des effets
d'anéantissement clairement repérables. L'actualité montre jusqu'à la
caricature, au-delà de la propagande et de la terreur déployée par
l'autoproclamé « État islamique », combien il est urgent d'interroger ce qui
est peut-être en train d'arriver aujourd'hui, dont les langages pourraient
être à nouveau l'instrument et le symptôme. Il est en effet crucial de
chercher à comprendre pour tenter de prévenir ces forces du discours au
service du négatif et de l'anéantissement de toute altérité.
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