Un jeune universitaire meurt alors qu'il venait de faire une découverte suprenante. Août 1944. Fuyant l'avancée américaine, 30¿000 soldats allemands se retranchent autour de la Forteresse de Saint-Nazaire, enfermant dans la Poche 120¿000 civils qui ne retrouveront la liberté que le 11 mai 1945, trois longs jours après la capitulation allemande. C'est à Bouvron que s'achèvera la Seconde Guerre mondiale en Europe. Soixante-dix ans plus tard, la mort d'un étudiant qui enquêtait sur l'histoire de la Forteresse va obliger le commissaire Baron à rouvrir les archives. L'universitaire analysait des documents d'époque, il interrogeait des témoins. Le résultat de ses travaux a disparu. Qui était l'homme qu'il pensait avoir reconnu sur une ancienne photographie, prise lors de l'hiver 1945¿? Qui pourrait avoir encore intérêt, si longtemps après, à dissimuler la présence de cet inconnu dans le périmètre de la Poche restée aux mains des troupes allemandes jusqu'à la fin des hostilités¿? Pourquoi¿? De Saint-Nazaire à Nantes, dans les marais de Brière, le commissaire Baron va remonter la piste et s'immerger dans les arcanes d'une histoire méconnue des derniers mois de l'Occupation. Ceux des règlements de comptes et des crimes impunis. Découvrez sans attendre une nouvelle enquête du commissaire Baron sur les traces de mystérieux événements liés à la Seconde Guerre mondiale.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Bien construit, bien écrit, un roman d'atmosphère comme l'affectionnent les lecteurs de Georges Simenon. - Louis Gildas, Télégramme EXTRAIT Au réveil, Baron sentit que l'air n'était plus le même, la douceur de la veille avait passé les murs pour s'enfuir aux premières griffures de l'automne, il faisait plus froid, plus sombre aussi, les persiennes ne laissaient filtrer que les lambeaux de tristesse d'un ciel cotonneux. Il posa les pieds à terre, éprouva la fraîcheur du parquet et enfila ses mules, bâillant à s'en décrocher la mâchoire. Il avait conscience d'avoir les yeux rouges, irrités par des heures à fixer des écrans trop lumineux qui ne lui avaient pas appris grand-chose. Maurice Babeau n'existait pas ! Il le savait déjà. Il poussa les volets. La veille encore, avant son rendez-vous au Cellier de l'Aïeul, c'était le soleil qui lui avait fait fermer à demi les paupières devant les éclairs aveuglants qui saupoudraient les eaux du traict. L'été était mort sans prévenir, sans même une période de soins palliatifs qui aurait permis de s'y préparer. Il pleurait une pluie invisible qui laquait les pavés le long du quai. Baron enfila un peignoir et s'avança sur le balcon de bois. Les bruits se firent plus nets, passage de voitures écrasant quelques flaques éparses, bruissement de conversations dans l'enfilaindicatifde des commerces deux étages plus bas. Il respira profondément, cherchant l'oxygène qui balaierait les miasmes de sa fatigue. Sensation de vertige. Il n'avait pas dormi beaucoup. À PROPOS DE L'AUTEUR Le nantais Hervé Huguen est avocat de profession, mais il consacre aujourd'hui son temps à l'écriture de romans policiers et de romans noirs. Son expérience et son intérêt pour les faits divers - ces évènements étonnants, tragiques ou extraordinaires qui bouleversent des vies - lui apportent une solide connaissance des affaires criminelles. Passionné de polar, il a publié son premier roman en 2009 et créé le personnage du commissaire Nazer Baron, un enquêteur que l'on dit volontiers rêveur, qui aime alimenter sa réflexion par l'écoute nocturne du répertoire des grands bluesmen (l'auteur est lui-même musicien), et qui se méfie beaucoup des apparences...
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Bien construit, bien écrit, un roman d'atmosphère comme l'affectionnent les lecteurs de Georges Simenon. - Louis Gildas, Télégramme EXTRAIT Au réveil, Baron sentit que l'air n'était plus le même, la douceur de la veille avait passé les murs pour s'enfuir aux premières griffures de l'automne, il faisait plus froid, plus sombre aussi, les persiennes ne laissaient filtrer que les lambeaux de tristesse d'un ciel cotonneux. Il posa les pieds à terre, éprouva la fraîcheur du parquet et enfila ses mules, bâillant à s'en décrocher la mâchoire. Il avait conscience d'avoir les yeux rouges, irrités par des heures à fixer des écrans trop lumineux qui ne lui avaient pas appris grand-chose. Maurice Babeau n'existait pas ! Il le savait déjà. Il poussa les volets. La veille encore, avant son rendez-vous au Cellier de l'Aïeul, c'était le soleil qui lui avait fait fermer à demi les paupières devant les éclairs aveuglants qui saupoudraient les eaux du traict. L'été était mort sans prévenir, sans même une période de soins palliatifs qui aurait permis de s'y préparer. Il pleurait une pluie invisible qui laquait les pavés le long du quai. Baron enfila un peignoir et s'avança sur le balcon de bois. Les bruits se firent plus nets, passage de voitures écrasant quelques flaques éparses, bruissement de conversations dans l'enfilaindicatifde des commerces deux étages plus bas. Il respira profondément, cherchant l'oxygène qui balaierait les miasmes de sa fatigue. Sensation de vertige. Il n'avait pas dormi beaucoup. À PROPOS DE L'AUTEUR Le nantais Hervé Huguen est avocat de profession, mais il consacre aujourd'hui son temps à l'écriture de romans policiers et de romans noirs. Son expérience et son intérêt pour les faits divers - ces évènements étonnants, tragiques ou extraordinaires qui bouleversent des vies - lui apportent une solide connaissance des affaires criminelles. Passionné de polar, il a publié son premier roman en 2009 et créé le personnage du commissaire Nazer Baron, un enquêteur que l'on dit volontiers rêveur, qui aime alimenter sa réflexion par l'écoute nocturne du répertoire des grands bluesmen (l'auteur est lui-même musicien), et qui se méfie beaucoup des apparences...
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