En juin 1857, Charles Baudelaire publie Les Fleurs du Mal, quelques mois seulement après que Flaubert a été jugé pour « outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes moeurs » à cause d’extraits de Madame Bovary jugés trop sulfureux. Sans surprise, il est accusé à son tour. La justice, qui a finalement acquitté le romancier, condamne le poète « maudit » et le contraint à supprimer six pièces, dont « Les Bijoux » et « Les Métamorphoses du vampire », pour leur caractère explicitement érotique et provocateur.Ce n’est qu’en 1949 que Baudelaire est réhabilité à titre posthume, la cour reconnaissant bien tard le « frisson nouveau » que ce recueil apporte à la littérature.