L'idée première des fondateurs de la Zoologie et de la Médecine vétérinaire est que l'animal est un objet d'études et de sciences. Le fait de s'intéresser à l'animal avait pour eux plusieurs objectifs. Le premier est d'acquérir un maximum d'informations pour le connaître de manière critique et d'en établir une répartition systématique (taxonomie) notamment dans le but d'en faciliter son observation et sa prospection (Sciences). D'autre part, de lui (animal) prodiguer des soins, car rétablir sa santé c'est également préserver celle de l'homme. Enfin, un animal en bonne santé représente un important enjeu économique et de santé publique. En effet, l'animal malade expose l'homme à de graves dangers. Tous ces éléments réunis s'inscrivent dans une logique réflexive, celle de créer une médecine particulière et explique donc l'émergence d'une science que l'Agronomie a engendrée et qui sera dans une relation, un état d'autonomie : la Médecine vétérinaire. Un tel avènement concourt à transformer la perception communément admise de l'animal, lequel devient une créature digne d'un grand intérêt et de diverses attentions. Les fondateurs de la Zoologie et de la Médecine vétérinaire ne conduisent-ils pas à la réhabilitation de l'animal par un long processus de vulgarisation intelligente, à le sortir de l'animalité la plus pure, de la bestialité et de la brutalité la plus radicale ? La Zoologie et la Médecine vétérinaire, dès leurs débuts, ont convaincu de leur utilité et de la teneur scientifique des travaux de leurs fondateurs. Ainsi, l'animal est devenu sujet de grande attention révélant par là un enjeu capital tant sur le plan scientifique, économique, médical qu'ontologique.
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