De la fin du XIXe au premier tiers du XXe siècle, la recherche d'une folk music propre aux États-Unis préoccupait nombre d'intellectuels et de musiciens soucieux de construire, par la musique, l'identité culturelle de la jeune nation. Les entreprises de collecte, d'étude et de dissémination des musiques folk impliquaient alors de choisir, parmi les différents groupes ethniques et raciaux du pays, un peuple à même de représenter la nation tout entière. Cet ouvrage suit le parcours de la collectrice Sidney Robertson (1903-1995). Son attachement à ne pas discriminer les musiques de populations non anglophones récemment immigrées reflète le glissement, opéré sur près d'un demi-siècle, d'une conception anglocentrée de la folk music vers une vision pluraliste et démocratique. Autour de Sidney Robertson, Camille Moreddu retrace le milieu foisonnant et divers de ses collègues et influences intellectuelles engagés dans cette oeuvre de redéfinition de l'américanité au travers de la folk music, des compositeurs indianistes aux disciples américains de Jung, des activistes politiques et syndicaux aux producteurs de disques, et des « cowboys chantants » aux universitaires.
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