L’auteur s’est proposé d’écrire l’histoire et de déterminer le rôle des finances dans le monde romain aux derniers siècles de la république. Il avait à montrer que la puissance de Rome, colossale en politique, ne l’était pas moins en finance. Il avait à marquer l’influence progressive de la richesse dans la législation et dans les mœurs tant privées que publiques, puis l’œuvre financière et politique des manieurs d’argent et la suite des événements qui la concernent. Cette tâche il l’a remplie à la satisfaction de ses plus autorisés lecteurs. Il met en lumière le fait singulier de sociétés puissantes qui se multiplient presque à l’infini, qui accomplissent les grandes œuvres de l’État, qui prennent rang dans l’existimatio avant les ordres politiques eux-mêmes, au point que les hommes dont elles se composent sont appelés, quoique n’ayant pas de fonctions officielles, maximi, ornatissimi, amplissimi, primi ordinis, et tout cela disparaissant du souvenir, ne laissant aucune trace, ni dans les historiens qui ne les ont pas vus à l’œuvre ni dans ce que nous appelons le droit classique…