Retrouvée morte dans un cimetière, Mathilde Priec n'avait plus rien sur elle à part la marque du Diable...
Mathilde Priec n’avait même pas eu le temps d’avoir peur, ou alors une fraction de seconde au moment de l’agression. Mathilde avait été droguée. Son meurtre était froid, calculé, méthodique, et sans mobile apparent tant la vie de la jeune femme était irréprochable. Un mois plus tard, l’enquête dirigée par le commissaire Baron s’était enlisée, faute de piste sérieuse. Il ne restait que ce corps nu retrouvé dans le cimetière de bateaux de l’île Berder, attaché à la coque d’un vieux navire à l’abandon, et cette signature marquée au fer : 666. Le nombre de la Bête ! C’était alors que des rumeurs avaient commencé à circuler, certains disaient que des messes noires s’étaient déroulées dans cette crique bien des années plus tôt, sur la plus religieuse de toutes les îles du Golfe du Morbihan. Et les disparitions allaient brusquement s’enchaîner avec une rapidité inattendue. C’est la vengeance du Diable que Baron devra affronter. Il lui faudra remonter très loin dans le passé et libérer des mémoires solidement verrouillées pour confondre l’assassin. Le Diable n’existe peut-être pas, il peut avoir visage humain. Et aussi de bonnes raisons de libérer sa colère…
Plongez-vous sans plus attendre dans une enquête glaçante du commissaire Baron, à la recherche du Diable en personne.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
« Bien construit, bien écrit, un roman d'atmosphère comme l'affectionnent les lecteurs de Georges Simenon. » - Louis Gildas, Télégramme
EXTRAIT
Pas envie de rentrer. En quittant le restaurant où il avait dîné, Baron s’immobilisa sur le trottoir, hésitant sur la direction à prendre. Il n’était pas loin du Welcome, il pouvait y passer un moment qui risquait cependant de s’éterniser. Depuis quelque temps, il avait un peu trop tendance à en faire son point de chute.
Il se fixa un délai, une heure pas davantage, à vingt-trois heures il aurait envie de dormir. Il partit à pied dans les rues du centre-ville, goûtant la fraîcheur du vent, visa une ruelle proche des remparts dans laquelle il s’engagea et franchit la porte du cabaret éclairée par son enseigne grenat.
Il alla se jucher sur l’un des tabourets du bar, à l’extrémité du zinc, d’où il avait une vue d’ensemble sur la salle plongée dans une lumière rouge. Peu de monde, des habitués, pas de noctambules en goguette, plutôt des couples en recherche d’un endroit tamisé où finir la soirée.
Il commanda un jet blanc à un barman désabusé. Dans son coin, un pianiste en veste noir égrenait les arpèges de Stardust tout en ayant l’air de rêver, une bouteille d’eau minérale posée sur son instrument. Il lançait parfois des regards étudiés en direction d’une femme assise presque en face de lui, en limite de piste, coiffure décolorée négligemment rejetée en arrière, genoux croisés haut.
C’était une commande, la femme le remercia d’un gracieux mouvement de tête après l’accord final. Il répondit d’un sourire avant d’enchaîner, Fly me to the moon sur un tempo lent.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Le nantais Hervé Huguen est avocat de profession, mais il consacre aujourd’hui son temps à l’écriture de romans policiers et de romans noirs. Son expérience et son intérêt pour les faits divers - ces évènements étonnants, tragiques ou extraordinaires qui bouleversent des vies - lui apportent une solide connaissance des affaires criminelles. Passionné de polar, il a publié son premier roman en 2009 et créé le personnage du commissaire Nazer Baron, un enquêteur que l’on dit volontiers rêveur, qui aime alimenter sa réflexion par l’écoute nocturne du répertoire des grands bluesmen (l’auteur est lui-même musicien), et qui se méfie beaucoup des apparences…
Mathilde Priec n’avait même pas eu le temps d’avoir peur, ou alors une fraction de seconde au moment de l’agression. Mathilde avait été droguée. Son meurtre était froid, calculé, méthodique, et sans mobile apparent tant la vie de la jeune femme était irréprochable. Un mois plus tard, l’enquête dirigée par le commissaire Baron s’était enlisée, faute de piste sérieuse. Il ne restait que ce corps nu retrouvé dans le cimetière de bateaux de l’île Berder, attaché à la coque d’un vieux navire à l’abandon, et cette signature marquée au fer : 666. Le nombre de la Bête ! C’était alors que des rumeurs avaient commencé à circuler, certains disaient que des messes noires s’étaient déroulées dans cette crique bien des années plus tôt, sur la plus religieuse de toutes les îles du Golfe du Morbihan. Et les disparitions allaient brusquement s’enchaîner avec une rapidité inattendue. C’est la vengeance du Diable que Baron devra affronter. Il lui faudra remonter très loin dans le passé et libérer des mémoires solidement verrouillées pour confondre l’assassin. Le Diable n’existe peut-être pas, il peut avoir visage humain. Et aussi de bonnes raisons de libérer sa colère…
Plongez-vous sans plus attendre dans une enquête glaçante du commissaire Baron, à la recherche du Diable en personne.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
« Bien construit, bien écrit, un roman d'atmosphère comme l'affectionnent les lecteurs de Georges Simenon. » - Louis Gildas, Télégramme
EXTRAIT
Pas envie de rentrer. En quittant le restaurant où il avait dîné, Baron s’immobilisa sur le trottoir, hésitant sur la direction à prendre. Il n’était pas loin du Welcome, il pouvait y passer un moment qui risquait cependant de s’éterniser. Depuis quelque temps, il avait un peu trop tendance à en faire son point de chute.
Il se fixa un délai, une heure pas davantage, à vingt-trois heures il aurait envie de dormir. Il partit à pied dans les rues du centre-ville, goûtant la fraîcheur du vent, visa une ruelle proche des remparts dans laquelle il s’engagea et franchit la porte du cabaret éclairée par son enseigne grenat.
Il alla se jucher sur l’un des tabourets du bar, à l’extrémité du zinc, d’où il avait une vue d’ensemble sur la salle plongée dans une lumière rouge. Peu de monde, des habitués, pas de noctambules en goguette, plutôt des couples en recherche d’un endroit tamisé où finir la soirée.
Il commanda un jet blanc à un barman désabusé. Dans son coin, un pianiste en veste noir égrenait les arpèges de Stardust tout en ayant l’air de rêver, une bouteille d’eau minérale posée sur son instrument. Il lançait parfois des regards étudiés en direction d’une femme assise presque en face de lui, en limite de piste, coiffure décolorée négligemment rejetée en arrière, genoux croisés haut.
C’était une commande, la femme le remercia d’un gracieux mouvement de tête après l’accord final. Il répondit d’un sourire avant d’enchaîner, Fly me to the moon sur un tempo lent.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Le nantais Hervé Huguen est avocat de profession, mais il consacre aujourd’hui son temps à l’écriture de romans policiers et de romans noirs. Son expérience et son intérêt pour les faits divers - ces évènements étonnants, tragiques ou extraordinaires qui bouleversent des vies - lui apportent une solide connaissance des affaires criminelles. Passionné de polar, il a publié son premier roman en 2009 et créé le personnage du commissaire Nazer Baron, un enquêteur que l’on dit volontiers rêveur, qui aime alimenter sa réflexion par l’écoute nocturne du répertoire des grands bluesmen (l’auteur est lui-même musicien), et qui se méfie beaucoup des apparences…