Seminar paper de l’année 2018 dans le domaine Philologie française - Linguistique, note: --, Université de Yaoundé I, langue: français, résumé: Mettre l’art et la linguistique du discours en relation, c’est à priori une gageure, voire très osé, vu les questions et la diversité des objets d’études sur lesquels se consacrent ces deux notions en tant que domaines distincts. Mais la révélation qui peut paraître surprenante est celle selon laquelle, grâce à l’approche de Bourdieu, cette tâche est rendue possible, par une lecture de son apport, sa contribution dans la linguistique par ses règles de l’art. C’est pourquoi cet article ne saurait se réduire à une simple approche définitionnelle ou conceptuelle des deux notions susmentionnées, mais de montrer en quoi elles peuvent être plus complémentaires que concurrentes. A cet effet, on peut se poser les questions suivantes : Quelle est la conception de l’art chez Bourdieu et quelle est son apport dans la linguistique du discours? Quelle vision s’en dégage relativement du concept de discours? Il est clair que ces questions ne soient pas les seules concernant une problématique aussi vaste et variée, puisqu’on pourrait aussi se demander en quoi les règles de l’art de Bourdieu ont-ils contribué à l’analyse du discours. Ces questions exigent de définir les notions de l’art et du discours, présenter la conception de Bourdieu avant de montrer son apport à l’analyse du discours. Si Bourdieu en tant que sociologue s’est intéressé à la question de l’art qui est une problématique relevant d’une complexité, car relevant de l’idée du goût artistique, pour lui, les questions d’art ne sont pas indissociables des pratiques sociologiques et culturelles, dès lors que l’art est traversée par les usages sociaux, la photographie, les publics, les musées. Le problème de l’inégalité institutionnelle, la problématique d’accessibilité à la culture dans le langage de la grâce. Chez Bourdieu « le goût, loin d’être une disposition innée, est un produit de l’éducation. » Des deux conceptions de l’art, en affirmant l’autonomie de l’artiste, fait émerger un art pur. Il y a d’un côté les tenants de l’art pur en opposition à l’économie et les institutions politiques et, de l’autre, les artistes vendus auxdites institutions (politiques et économiques).