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Seminar paper de l’année 2003 dans le domaine Philologie française - Littérature, note: 16/20 = noch sehr gut, Universität des Saarlandes (Université Marc Bloch, Strasbourg II ), langue: français, résumé: «Louise Labé était de mœurs et de vers trop faciles. Ses sonnets sont tels qu’on n’ose guère y toucher» – une opinion du XIXe siècle qui, surtout pendant cette époque-là, ne semble pas être rare. Elle s’est très probablement formée parce que «Louise Labé bousculait (…) le schéma des rôles établis». Caché par des initiales, déjà l’« Épître dédicatoire » des Œuvres s’adresse à «Mademoiselle…mehr

Produktbeschreibung
Seminar paper de l’année 2003 dans le domaine Philologie française - Littérature, note: 16/20 = noch sehr gut, Universität des Saarlandes (Université Marc Bloch, Strasbourg II ), langue: français, résumé: «Louise Labé était de mœurs et de vers trop faciles. Ses sonnets sont tels qu’on n’ose guère y toucher» – une opinion du XIXe siècle qui, surtout pendant cette époque-là, ne semble pas être rare. Elle s’est très probablement formée parce que «Louise Labé bousculait (…) le schéma des rôles établis». Caché par des initiales, déjà l’« Épître dédicatoire » des Œuvres s’adresse à «Mademoiselle Clémence de Bourges, Lyonnaise» au lieu d’y nommer un protecteur masculin. Toute l’épître témoigne d’un certain féminisme: Louise Labé y affirme le désir de voir «notre sexe (…) non en beauté seulement, mais en science et vertu passer ou egaler les hommes» et refuse ainsi «les attributs traditionnels de la femme-objet». Mais qu’est-ce qui justifie un avis tel de L. Veyrières concernant Louise Labé et ses sonnets ? S’agit-il, comme l’affirme Karine Berriot, du fait que (…) les hommes de la Renaissance n’ont pas réussi à surmonter le tabou, hérité de l’Antiquité, qui faisait de l’amour et du sexe deux domaines bien distincts ; la poétesse courtisane célébrant une passion sincère constituait une tentative d’unification indéniable, mais comme telle dangereuse en tant qu’elle mettait en cause la vieille structure – toujours implicitement admise – qui chez les Grecs distinguait l’épouse procréatrice de la concubine et de la prostituée? Quoi qu’il en soit, il existent également des voix louant Louise Labé et son écriture ; laissons ici la parole à Rainer Maria Rilke: Beauté, culture, douceur, bonté, aucune qualité ne fit défaut à la Belle Cordière (…). On s’étonne qu’elle ait pu passer, aux yeux de certains, pour une indigne courtisane. On ne saurait trouver dans toute notre littérature des poèmes d’amour plus pudiques. Ce travail aura pour but d’étudier et définir «l’objet de scandale»: l’érotique dans les sonnets amoureux de Louise Labé.