Le prince et la bergère, et la danseuse, et la couturière… la littérature foisonne de contes (le plus souvent) moraux sur un thème immémorial : un homme, riche et puissant, tire de l’indigence une femme, jeune et jolie, l’épouse et lui offre une vie dont le bonheur est couronné par la naissance de nombreux enfants !
Curieusement nulle histoire de reine éprise d’un valet, d’un palefrenier ou d’un danseur ne vient troubler la liste bien ordonnée d’œuvres qui vantent ou dénoncent le caractère supposé des femmes, œuvres toutes écrites par… des hommes.
Quand Charles Perrault s’empare de la légende de Grisélidis, bergère épousée par un prince, il le fait avec une de ces louables intentions dont l’enfer est pavé. Il fait d’elle un modèle de fidélité, patience, soumission et piété en butte à la cruauté de son mari et reproduit ainsi des clichés éculés.
Dans son Avant-propos, Colette Duflot souligne avec malice que « ce conte édifiant est sans doute, de nos jours, celui qu’on aime le moins à rappeler parmi les œuvres de Charles Perrault. » On se demande bien pourquoi.
À son tour, elle relève le gant et nous propose avec L’étrange nuit de Grisélidis une vision plus mordante et… Moderne de la légende. Habile, elle conserve la trame traditionnelle, mais retire les pavés pour les lancer dans la mare des conventions. Elle déconstruit subtilement les stéréotypes homme-femme, ajoute au récit une dose d’humour, une pointe de fantastique, et compose une allégorie qui traite des questions féministes avec profondeur et légèreté à la fois. Malin, instructif et jubilatoire !
À PROPOS DE L'AUTEURE
Psychologue clinicienne de formation psychanalytique, Colette Duflot exerce ses fonctions à partir de 1952 dans le cadre de l'enfance inadaptée en région bordelaise, puis dans des institutions psychiatriques intra et extrahospitalières dans la Nièvre et la Mayenne. C'est là que pendant quinze ans, elle anime des groupes thérapeutiques à médiation projective avec des marionnettes.
Sa compétence reconnue l'amène à exercer les fonctions d'expert judiciaire près la Cour d'Appel d'Angers, et d'enseignant en méthodes projectives et criminologie dans les universités d'Angers et de Rennes.
Elle rédige de nombreux articles dans des revues professionnelles et publie quatre ouvrages : Le psychologue expert en justice (PUF 1988), Des marionnettes pour le dire (Hommes et perspectives, Journal des psychologues 1992), L'expertise psychologique, procédures et méthodes, (Dunod 1999), Le psychologue clinicien, l'invention d'une profession (ECONOMICA Anthropos, 2008).
Aujourd'hui entourée de ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, elle prend toujours grand plaisir à écrire. Son insatiable imagination et son esprit espiègle l'entraînent désormais vers le monde des contes et des fantaisies !
Curieusement nulle histoire de reine éprise d’un valet, d’un palefrenier ou d’un danseur ne vient troubler la liste bien ordonnée d’œuvres qui vantent ou dénoncent le caractère supposé des femmes, œuvres toutes écrites par… des hommes.
Quand Charles Perrault s’empare de la légende de Grisélidis, bergère épousée par un prince, il le fait avec une de ces louables intentions dont l’enfer est pavé. Il fait d’elle un modèle de fidélité, patience, soumission et piété en butte à la cruauté de son mari et reproduit ainsi des clichés éculés.
Dans son Avant-propos, Colette Duflot souligne avec malice que « ce conte édifiant est sans doute, de nos jours, celui qu’on aime le moins à rappeler parmi les œuvres de Charles Perrault. » On se demande bien pourquoi.
À son tour, elle relève le gant et nous propose avec L’étrange nuit de Grisélidis une vision plus mordante et… Moderne de la légende. Habile, elle conserve la trame traditionnelle, mais retire les pavés pour les lancer dans la mare des conventions. Elle déconstruit subtilement les stéréotypes homme-femme, ajoute au récit une dose d’humour, une pointe de fantastique, et compose une allégorie qui traite des questions féministes avec profondeur et légèreté à la fois. Malin, instructif et jubilatoire !
À PROPOS DE L'AUTEURE
Psychologue clinicienne de formation psychanalytique, Colette Duflot exerce ses fonctions à partir de 1952 dans le cadre de l'enfance inadaptée en région bordelaise, puis dans des institutions psychiatriques intra et extrahospitalières dans la Nièvre et la Mayenne. C'est là que pendant quinze ans, elle anime des groupes thérapeutiques à médiation projective avec des marionnettes.
Sa compétence reconnue l'amène à exercer les fonctions d'expert judiciaire près la Cour d'Appel d'Angers, et d'enseignant en méthodes projectives et criminologie dans les universités d'Angers et de Rennes.
Elle rédige de nombreux articles dans des revues professionnelles et publie quatre ouvrages : Le psychologue expert en justice (PUF 1988), Des marionnettes pour le dire (Hommes et perspectives, Journal des psychologues 1992), L'expertise psychologique, procédures et méthodes, (Dunod 1999), Le psychologue clinicien, l'invention d'une profession (ECONOMICA Anthropos, 2008).
Aujourd'hui entourée de ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, elle prend toujours grand plaisir à écrire. Son insatiable imagination et son esprit espiègle l'entraînent désormais vers le monde des contes et des fantaisies !